Le Centre Antoine Lacassagne a inauguré vendredi 3 octobre dernier, trois fresques monumentales signées par l’artiste niçois César Malfi. Réalisées sur la façade principale du centre, elles symbolisent la médecine, la résilience et l’amour. L’événement s’est tenu en présence d’entre autre, du professeur Emmanuel Barranger, directeur général du centre, et d’Éric Ciotti.
Sous un ciel automnal, la façade du Centre Antoine Lacassagne s’est affichée de ses plus belles couleurs vendredi dernier. Trois fresques monumentales, imaginées et peintes par César Malfi, ont été officiellement inaugurées en présence d’une vingtaine de personnes, mêlant donateurs, employés du centre ou proche de l’artiste. Mais également du professeur Emmanuel Barranger et Éric Ciotti. Le projet né et commencé en 2022, s’est terminé en août dernier après trois ans de travaux.
Un moment fort, organisé trois jours seulement après le lancement du dispositif Octobre Rose, en soutien à la lutte contre le cancer du sein.
Un projet artistique entre médecine et humanité
Ces œuvres, visibles depuis la rue, mêlent mythologie et modernité. Sur le mur, Asclépios, dieu de la médecine, côtoie Athéna, symbole de sagesse et de force, Vénus, incarnation de beauté et de renaissance, et Cupidon, messager de l’amour.
Autant de visages symboliques que l’artiste autodidacte décrit comme « une interprétation contemporaine du soin, de la résilience et de l’espoir.”
« Faire renaître les Trois Grâces sur l’enceinte du Centre Antoine Lacassagne, à quelques pas de mes premiers souvenirs, c’est offrir un geste d’espoir face au cancer, un message humaniste où l’art et la médecine se rejoignent« , a déclaré César Malfi. Des fleurs simples, motif récurrent dans son œuvre, composent les fresques « comme des signes d’éclosion et de continuité.”
Une œuvre née d’une histoire personnelle
Devant le public rassemblé, l’artiste a livré un discours empreint d’émotion. « Ce projet a été d’une importance capitale. Après mon accident sur la voie ferrée, j’ai passé plus d’une trentaine de jours à l’hôpital Pasteur, juste en face. C’est à ce moment-là que j’ai commencé ma carrière d’artiste« , a-t-il confié.
Il ajoute à cela : « j’ai également perdu mon père dans le bâtiment d’en face. C’est cela qui m’a donné la force de venir auprès de vous. Ces œuvres sont un message d’espoir pour les patients, mais aussi pour ceux qui viennent travailler ici, car c’est vous qui transmettez cette humanité et cette force.«
Un projet collectif et symbolique pour le Centre
Le professeur Emmanuel Barranger, directeur général du Centre Antoine Lacassagne, a salué la portée collective du projet.
« Ce projet est un processus collectif, a-t-il souligné. Les salariés du centre ont pu participer au choix final de la couleur des fresques. Ces œuvres, qui représentent des divinités grecques, correspondent à nos valeurs, la médecine, la combativité, la résilience, le soutien, la beauté.«
Pour le directeur, ces fresques participent pleinement à la mission du centre qui est d’allier l’excellence médicale et l’humanité des soins. « Une patiente m’a dit que ces fresques lui évoquaient la modernité et que cela la rassurait. Cela veut dire que c’est un établissement qui rassure. Et d’ajouter : « ce projet donne du rayonnement à la ville de Nice et apporte de l’apaisement quand on les regarde. »
Un message d’espoir soutenu par la ville
Présent pour l’occasion, Éric Ciotti a tenu à saluer le travail de l’artiste et du personnel du centre, soulignant l’importance de telles initiatives où art et santé se rejoignent pour porter un message d’humanité.
Le député des Alpes-Maritimes a rappelé son attachement au Centre Antoine Lacassagne, « acteur essentiel de la recherche et du soin à Nice. »
Cette collaboration, rendue possible grâce au soutien de mécènes et de donateurs privés, pourrait ne pas être la dernière collaboration. « Peut-être y aura-t-il d’autres projets en 2026« , a laissé entendre le professeur Barranger, évoquant la volonté de poursuivre cette ouverture culturelle au sein du centre.