Le Diplôme d’Accès aux Études Universitaires (DAEU) est l’équivalent du baccalauréat et ouvre les portes de l’enseignement supérieur. À l’Université Côte d’Azur, il se décline en présentiel, à distance ou en alternance, offrant une seconde chance à ceux qui veulent reprendre leurs études. Les inscriptions sont encore ouvertes jusqu’au début du mois d’octobre.
Dès les premières explications, Florence Baldelli, responsable du développement des formations à l’Université Côte d’Azur, insiste « Le DAEU, c’est un diplôme national reconnu au même titre que le baccalauréat. Il confère les mêmes droits et permet d’accéder aussi bien à l’enseignement supérieur qu’aux concours administratifs de catégorie B. » Autrement dit, une véritable porte d’entrée pour celles et ceux qui n’ont pas obtenu le bac mais souhaitent reprendre le chemin des études ou se remobiliser professionnellement.
Sa collègue Leslie Gharibyan, chargée de scolarité au DAEU, détaille les modalités « La formation peut se faire en présentiel, avec des cours en journée ou du soir, ou bien en distanciel sur la plateforme numérique d’enseignement SONATE. Les étudiants peuvent choisir entre une option littéraire et une option scientifique. » À Nice, les cours en présentiel ont lieu sur le campus de Saint-Jean d’Angély.
Des profils variés et un accompagnement renforcé
Cette opportunité est ouverte à presque tous types de profils. « Nous visons en priorité les jeunes de 20 à 25 ans qui sont sortis du système scolaire classique », précise Florence Baldelli. Mais l’université va plus loin : « nous accueillons aussi des personnes en situation de handicap, des personnes n’ayant pas travaillé depuis au moins deux ans et qui veulent valoriser leur parcours, et même des adultes jusqu’à 50 ans grâce au contrat de professionnalisation. Notre objectif, c’est favoriser l’égalité des chances et l’inclusion. »
Pour ces personnes parfois éloignées de la scolarité, l’accompagnement est renforcé. « L’équipe pédagogique est très présente. On donne des devoirs supplémentaires, on répond aux questions, on soutient les étudiants pas à pas », souligne Leslie Gharibyan. Il n’y a pas de concours d’entrée, mais un niveau minimum est conseillé, équivalent à un début seconde et un français niveau B2. « La porte est ouverte à tout le monde », insiste Florence Baldelli.
L’école qui a récemment accueilli deux nouvelles formations, Le DAEU de Nice se distingue aussi par son volet en alternance, mis en place depuis l’an dernier. « Nous faisons partie des universités pilotes qui proposent cette modalité », explique Florence Baldelli. « L’alternance permet aux étudiants de se former tout en étant immergés dans une entreprise, ce qui développe leurs compétences et leur confiance en eux. » Leslie Gharibyan confirme : « Beaucoup grandissent en maturité, notamment ceux qui étaient très timides. On a vu des jeunes s’ouvrir, apprendre à parler en public, gagner une vraie assurance. »
Un tremplin vers l’avenir
Les résultats parlent d’eux-mêmes, la promotion de l’année dernière a affiché un taux de réussite de 100 %. Plusieurs étudiants ont ensuite intégré des licences via Parcoursup. Un succès qui donne confiance aux responsables du cursus, même si elles reconnaissent un défi majeur : « le plus difficile c’est d’attirer les jeunes vers nous. Soit par méfiance ou par défiance, ils ne passent plus les seuils de l’université.», explique Florence Baldelli. « Nous devons aller à leur rencontre, dans les communes et les quartiers. »
Le coût de la formation est de 1 275 euros en présentiel et 1 425 euros en distanciel. Contrairement à de nombreuses autres études, le DAEU ne donne pas droit aux bourses du CROUS. Les étudiants en alternance bénéficient cependant d’un contrat rémunéré, ce qui facilite leur parcours. Fortune Nicolo, employé de l’hypermarché Auchan du centre commercial Nice Côte d’Azur, partenaire de la formation, en est convaincu « C’est une super initiative, ça lance les jeunes dans le monde du travail et ça les aide à financer leurs études. Beaucoup ne savent pas dans quelle direction aller, ce diplôme leur donne une voie à suivre. »
Pour d’autres, le DAEU est aussi un moyen d’intégration. Igor, 44 ans, arrivé d’Ukraine avec sa famille, y voit une opportunité pour lui et sa femme « Nous avons déjà des diplômes en Ukraine, mais ici ils ne valent pas autant si on ne parle pas français. Le DAEU nous garantit d’atteindre un bon niveau de langue, c’est essentiel pour nous de pouvoir apprendre la langue du pays. »
D’autres voient une chance pour leur proche. Adam, 25 ans, étudiant en master informatique, raconte : « j’ai une amie qui veut reprendre ses études, je pense que ça peut vraiment l’intéresser. » Preuve que le DAEU peut être un tremplin précieux pour ceux voulant reprendre un nouveau départ.