À l’occasion du 81ᵉ anniversaire de la Libération de Nice, la República de Nissa et l’association Nissa Ti Vouòli Ben organisent un parcours à travers la ville. Chaque étape rappellera le nom et l’engagement de Niçois et Niçoises de naissance ou de cœur qui ont marqué l’histoire.
Le 28 août 1944, les résistants libéraient Nice. Chaque année, cette date réunit habitants, associations et élus autour d’un devoir de mémoire. Pour l’édition 2025, la República de Nissa, avec la participation de Nissa Ti Vouòli Ben, propose un circuit commémoratif dans plusieurs quartiers de la ville. Le rendez-vous est fixé le jeudi 28 août à partir de 14 heures.
« Je meurs pour elle, pour sa liberté entière, j’espère que mon sacrifice lui servira », écrivait le 28 août 1941 Honoré d’Estienne d’Orves, officier fusillé par les nazis. Ces mots résonneront dans la commémoration prévue cette année. Les organisateurs veulent rappeler que derrière les noms de rues, de places ou de jardins se trouvent des vies, des engagements et des destins brisés par la guerre.
Un parcours de mémoire à travers la ville
Le circuit commencera à 14 heures devant le 200 boulevard de La Madeleine, en hommage à Émilie Jotté Latouche. Il se poursuivra vingt minutes plus tard devant le 7 boulevard François Grosso, à l’adresse associée à l’écrivain Romain Gary. Le parcours rejoindra ensuite le parc d’Estienne d’Orves, où sera évoqué le souvenir de l’officier Honoré d’Estienne d’Orves.
À 15 heures, le public pourra se rassembler au 50 avenue Clémenceau devant le nom de Simone Veil. Vingt minutes plus tard, une halte est prévue au 62 avenue Clémenceau pour se souvenir d’Eugénie Aprosio. Le cortège prendra ensuite la direction du jardin Wilson, à l’allée Pertini, pour rendre hommage à Sandro Pertini, figure de la Résistance italienne.
À 16 heures, la cérémonie se poursuivra place du Commandant Gérôme, pour honorer la mémoire de Marcel Gérôme. Un quart d’heure plus tard, rendez-vous est donné au monastère de l’avenue Sainte-Colette, où seront rappelés les noms de Mère Anne-Marie, Sœur Emmanuelle et Sœur Rose. La dernière étape se tiendra à 16 h 40 place Max Barel, en souvenir de l’ouvrier et résistant communiste exécuté à Lyon en 1944.
Ce parcours, rythmé par des prises de parole, invite habitants et passants à s’arrêter un moment. Chaque halte sera l’occasion d’évoquer la vie et l’engagement de celles et ceux qui ont refusé l’occupation et défendu la liberté.
Une invitation à se rassembler
« C’est pour ne pas oublier le sacrifice et le courage des résistants et des déportés niçois de naissance ou de cœur que nous organisons ce circuit », rappellent Cristòu Daurore, président de la República de Nissa, et Christine Bovari, présidente de Nissa Ti Vouòli Ben. Ils invitent les habitants proches des lieux de commémoration à se joindre à l’événement : « venez vous recueillir et écouter l’évocation de l’engagement de ces hommes et ces femmes que nous mettrons à l’honneur. »
La República de Nissa, proclamée en 2010 et fédérée à la República Federala Occitana, s’attache à maintenir le lien avec l’histoire locale. Pour ses représentants, il est essentiel que les Niçois, toutes générations confondues, puissent associer un visage et un destin aux plaques et aux lieux qu’ils côtoient au quotidien.
Le 28 août, l’hommage prendra la forme d’une marche lente, rythmée par des récits, des lectures et des prises de parole. Les organisateurs insistent sur l’importance de lier mémoire et territoire. Ce choix d’un circuit en ville permet de rappeler que l’histoire de la Résistance ne se lit pas seulement dans les archives ou les monuments, mais qu’elle est aussi inscrite dans les rues et les quartiers.
À travers ce parcours, l’objectif est de rassembler. La cérémonie s’adresse à tous, habitants, passants, familles et jeunes générations. Elle veut transmettre l’histoire d’une ville qui a connu l’occupation, la répression et les déportations, mais aussi l’espoir et la libération.
