La ville a connu onze nuits consécutives au-dessus de 20 °C. Un record qui illustre l’intensité de la canicule cet été dans les Alpes-Maritimes, selon le bilan de Météo-France.
La vague de chaleur qui a frappé la France entre le 8 et le 18 août 2025 restera dans les mémoires. Météo-France parle d’un épisode « exceptionnel ». Dans le sud du pays, et particulièrement sur la Côte d’Azur, les températures nocturnes n’ont pas offert de répit. Nice détient le triste record du plus grand nombre de nuits tropicales, onze au total.
À Nice, la température n’est pas descendue sous les 20 °C pendant toute la durée de la canicule. Cette situation a pesé sur le quotidien des habitants, contraints de supporter des nuits étouffantes. Les Alpes-Maritimes se distinguent ainsi parmi les départements les plus touchés, aux côtés de l’Hérault et des Pyrénées-Orientales, qui ont connu la même série de nuits tropicales.
Dans le Var, Fréjus a enregistré neuf nuits de ce type. À Toulouse et Istres, le compteur s’est arrêté à dix. Plus à l’ouest, Carcassonne et Montélimar ont compté sept nuits chaudes, tandis que Nîmes en a connu huit.
Cette absence de fraîcheur nocturne complique le repos et fragilise les personnes vulnérables. En 2003, la chaleur avait provoqué plus de 15 000 décès en France, rappelant combien ces épisodes pèsent sur la santé publique.
Le thermomètre au-dessus des 40 °C dans le sud
Au plus fort de la vague, les températures maximales ont dépassé à de nombreuses reprises le seuil symbolique des 40 °C. Carcassonne, Toulouse, Agen, Montauban ou encore Bordeaux ont connu deux journées consécutives à plus de 40 °C. Dans certains cas, ce seuil a été franchi à plusieurs reprises au cours de l’épisode.
Selon Météo-France, le seuil des 40 °C a été atteint ou dépassé à 32 reprises au mois d’août 2025, contre seulement cinq fois entre 1951 et 1980. La tendance est claire : ces extrêmes deviennent plus fréquents.
Dans les Alpes-Maritimes, les maximales ont dépassé les 35 °C à plusieurs reprises. L’humidité et l’absence de rafraîchissement nocturne ont accentué la difficulté à supporter ces conditions.
L’épisode de 2025 est comparé à la canicule de 2003, restée dans les mémoires comme la plus dramatique. Mais les différences sont marquées : en 2003, tout le pays avait subi des températures extrêmes. En 2025, le contraste est net entre nord et sud. Paris n’a pas dépassé 35 °C, quand Bordeaux ou Toulouse franchissaient les 41 °C.
Pour autant, les prévisionnistes soulignent la durée de la canicule d’août 2025 : onze jours consécutifs. C’est la deuxième vague de chaleur la plus longue pour un mois d’août depuis 1947, derrière celle de 2003 qui avait duré seize jours.
L’été 2025 a compté deux épisodes caniculaires, avec un total de 27 jours en alerte. Ce chiffre place cette saison au deuxième rang des étés les plus marqués par les vagues de chaleur, derrière 2022 et ses 33 jours.
Un phénomène appelé à se répéter ?
Météo-France note que les vagues de chaleur se multiplient. Sur les 51 épisodes recensés depuis 1947, 34 ont eu lieu après 2000. Le changement climatique est pointé comme un facteur direct de cette intensification.
Pour les habitants de la région niçoise, cette nouvelle canicule interroge. Comment adapter la ville à des nuits sans répit ? Quels dispositifs mettre en place pour protéger les plus fragiles ? Autant de questions qui reviennent chaque été et qui trouvent dans ce bilan un nouvel écho.
À Nice, où les températures ont franchi un seuil symbolique par leur régularité, le constat est clair : l’adaptation au réchauffement climatique devient une nécessité locale.