Qui dit mercredi, dit cinéma. Aujourd’hui, nous vous présentons les films de la semaine, afin de vous guider dans les salles obscures.
1. La Nuit des clowns
Genre : épouvante-horreur
Réalisateur : Eli Craig
Acteurs : Katie Douglas, Aaron Abrams, Carson MacCormac
Résumé : à l’arrivée de Quinn avec son père dans la petite ville de Kettle Spring, elle rencontre rapidement Frendo le clown, la mascotte locale. Chaque été, elle est commémorée lors d’une grande fête en son honneur. Cependant, la fête va rapidement se transformer en cauchemar lorsque des adolescents commencent à disparaître, confirmant ainsi les légendes qui circulent autour d’elle. Le long-métrage d’Eli Craig est performant et propose aux spectateurs ce qu’ils espèrent dans un genre de slasher : des décès sanglants et effrayants, dont certains sont bien trouvés. Comme le protagoniste et ses nouveaux amis locaux, le spectateur va donc faire la découverte d’une nuit d’horreur où la mort règne. D’ailleurs, cela ne va pas réconcilier les personnes qui ne sont pas fans des clowns avec ceux-ci.
2. Alpha
Genre : drame
Réalisatrice : Julia Ducournau
Acteurs : Mélissa Boros, Tahar Rahim, Golshifteh Farahani
Résumé : Alpha, âgée de 13 ans, est une jeune fille turbulente qui réside seule avec sa mère. En rentrant de l’école, un tatouage apparaît sur son bras, ce qui illustre le début de la fin de leur monde. De ces prémices cronenbergiennes, la cinéaste tire son film vers une émotion inattendue. Dans une scène, Amin est représenté avec sa peau brisée, tandis qu’Alpha trace des étoiles entre ses taches sanguines. « C’est plus joli comme ça. » Tout est ici, résumant le geste de Ducournau qui transforme l’horreur en une magnifique représentation. Les illusions du cinéma à message, proposant plutôt une plongée onirique dans la souffrance des traumatismes, comme en témoigne cette virulente. Après avoir joué le rôle principal dans Monsieur Aznavour (2024), l’acteur révélé au Festival de Cannes dans Un prophète (2009) a engagé tout son être dans le film signé Julia Ducournau.
3. Les Orphelins
Genre : action
Réalisateur : Olivier Schneider
Acteurs : Alban Lenoir, Dali Benssalah, Sonia Faidi
Résumé : Gab et Driss, amis d’enfance qui se sont séparés depuis qu’ils ont quitté l’orphelinat, vivent différentes vies : l’un est policier à l’IGPN, l’autre est un fixeur pour des voyous. Quand leur premier amour décède dans un accident suspect, sa fille Leïla, âgée de 17 ans, récupère l’arme de Gab et se lance sur la piste d’une entreprise puissante prête à tout pour étouffer l’affaire. Les orphelins, contraints de collaborer, devront l’arrêter avant qu’elle ne commette l’irréparable… Il faut dire qu’avec Alban Lenoir en tête d’affiche, on sait à quoi s’attendre. Oubliez les comédies rurales avec débats sociétaux plan-plan : ici, c’est baston, adrénaline et mise en scène nerveuse. Du divertissement pur comme seuls les Ricains sont habitués à le faire (généralement).
Surprise : ça fonctionne à fond. Le scénario ? Épuré, presque minimaliste. Cependant, c’est en particulier ce qui lui permet de se concentrer sur l’essentiel : enchaîner les scènes d’action intenses sans jamais perdre le rythme. En outre, les personnages sont très attachants, soutenus par un duo extrêmement efficace : Alban Lenoir, toujours aussi impeccable, et Dali Benssalah, incroyablement captivant. En ajoutant Sofia Faïdi, elle constitue une excellente complémentarité au trio, même si elle demeure un peu plus en retrait.
4. The Ritual – L’Exorcisme d’Emma Schmitt
Genre : épouvante-horreur
Réalisateur : David Midell
Acteurs : Al Pacino, Dan Stevens, Ashley Greene Khoury
Résumé : Emma Schmidt est placée dans un couvent isolé du Midwest américain en 1928. Rapidement, des phénomènes inexpliqués se multiplient. Le prêtre fait alors appel à un exorciste reconnu, Theophilus Riesinger. Leur découverte va au-delà de leur imagination. Ce cas, issu d’une histoire réelle, a longtemps été gardé confidentiel par l’Église. C’est le cas le mieux documenté de possession démoniaque de l’histoire des États-Unis.
Les interrogations éthiques qui ont entouré le cas de cette femme considérée comme possédée par le démon, mais qui aurait également pu être victime de troubles psychiatriques ou neurologiques, sont, en effet, à explorer. C’est ce que le réalisateur David Midell tente d’explorer dans The Ritual, intrigue inspirée par le fameux exorcisme qui serait, selon ses dires, le plus documenté de l’histoire américaine. Dans le long-métrage, David Midell choisit une réalisation quasi documentaire qui a un caractère amateur, tant dans ses prises de vue qu’avec sa caméra à l’épaule, constante et très intrusive. Le style nerveux peut être efficace lors des nombreuses scènes d’exorcisme où la tension et le sentiment de confusion sont transmis par le travail à la caméra. Néanmoins, les longues séquences où les membres de la communauté religieuse discutent de leur position face à la situation peuvent être remises en question.
5. Le Silence autour de Christine M.
Genre : drame
Réalisatrice : Marleen Gorris
Acteurs : Diana Dobbelman, Dolf de Vries, Edda Barends
Résumé : Christine M., en compagnie de deux autres femmes, est arrêtée en compagnie du propriétaire d’un magasin. La personne chargée d’examiner son dossier est progressivement affectée par Christine… Dans le geste absurde de ces trois femmes qui tuent sans raison apparente, la réalisatrice offre une analyse incisive d’une société où la parole des femmes est constamment négligée, ridiculisée ou instrumentalisée. Le film met en évidence les humiliations ordinaires. Le silence d’un des personnages est une résistance, une arme contre une société où la parole masculine domine.
