Alekszej Fedoricsev : « Monaco construit un écosystème, pas seulement un club de basket » 

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Le président de la Roca Team, Alekszej Fedoricsev, a exposé les grandes priorités de développement du club de basket de l’AS Monaco dans un entretien accordé à Eurohoops, revenant sur une saison historique qui a vu l’équipe atteindre la finale de l’EuroLeague. 

Il a rappelé que l’AS Monaco n’avait intégré l’EuroLeague qu’en 2021, et pourtant, en l’espace de seulement trois saisons, le club a déjà disputé deux Final Four, échouant à un souffle du titre en mai dernier à Abou Dhabi. L’équipe entre désormais dans une nouvelle phase, avec un budget modéré et un ambitieux projet de nouvelle aréna. Selon Alekszej Fedoricsev, l’exemple monégasque démontre qu’une stratégie stable et une planification à long terme peuvent rivaliser avec les projets les plus puissamment dotés, venus notamment de Dubaï ou de Tel-Aviv.  

En évoquant les performances de l’équipe, Alekszej Fedoricsev a souligné que le succès de Monaco repose avant tout sur une structure solide et une persévérance constante. 

« Atteindre le Final Four, ce n’est pas seulement une affaire de sacrifice — c’est une lutte. Ce n’est qu’en s’étant réellement battu pour quelque chose qu’on en comprend la véritable valeur », a-t-il déclaré. Le président estime que c’est précisément cet état d’esprit qui permet au club de maintenir sa stabilité : en quatre saisons consécutives d’EuroLeague, Monaco a toujours atteint les play-offs et s’est hissé deux fois jusqu’au dernier carré. 

« Oui, échouer à un pas du but ultime, c’est douloureux. Mais cette défaite ne nous brisera pas — elle ne fera que renforcer notre faim de revenir encore plus forts », a-t-il ajouté en commentant la finale de mai à Abou Dhabi. 

Alekszej Fedoricsev a insisté sur le fait que l’AS Monaco fait partie des rares clubs de l’EuroLeague à avoir atteint de tels résultats sans explosion budgétaire. 

« Dès le départ, notre progression ne s’est pas appuyée sur des dépenses supérieures à celles des autres. Notre croissance a été portée par la culture, pas par la démesure », a expliqué Alekszej Fedoricsev. Selon le président, la clé de la compétitivité de Monaco réside dans le travail proactif mené avec les joueurs tout au long de la saison.« Nous avions anticipé que le marché deviendrait plus tendu, notamment avec l’expansion de l’EuroLeague à 20 équipes. C’est pourquoi nous avons agi en amont, en prolongeant les contrats de nos joueurs clés. Je suis fier que tant d’entre eux aient fait le choix de la fidélité au club », a-t-il souligné. 

Il a indiqué que le budget salarial du club augmenterait d’environ 10 % la saison prochaine — une hausse suffisante pour conserver le noyau de l’équipe tout en opérant quelques renforts ciblés : 

« Nous pensons disposer d’une base solide, il n’y a donc pas lieu de tout chambouler — seulement de renforcer intelligemment. » 

Un pilier central de la vision du club repose sur la construction d’une nouvelle aréna. Alekszej Fedoricsev considère ce projet comme l’ossature d’un modèle économique à long terme. « Ce nouveau lieu générera des revenus, offrira des expériences inoubliables et deviendra la pierre angulaire de tout notre modèle d’affaires. Ce sera un foyer pour nos supporters, un aimant pour nos partenaires, et un symbole fort de nos ambitions. Nous ne construisons pas une aréna classique — nous créons un espace unique, qui se distingue et qui répond à des objectifs bien plus larges », a déclaré le président de Monaco. D’après lui, l’avenir du basket européen exige non seulement des performances d’élite sur le terrain, mais aussi des infrastructures capables de rivaliser avec les meilleures enceintes sportives du monde. 

Alekszej Fedoricsev a également évoqué la plateforme Skweek durant l’entretien, soulignant qu’elle s’inscrit dans une stratégie globale du club. Il a précisé que ce projet a connu une croissance impressionnante au cours des deux dernières années, avec une augmentation de plus de 400 % de son activité depuis son lancement. 

« Ce n’est encore que le début, mais c’est un voyage sur le long terme, qui demande de la foi, de la patience et de véritables investissements. Cela dit, nous ne pouvons pas le faire seuls. Ligues, clubs, partenaires — chacun doit s’engager, en temps, en ressources, en énergie. C’est à cette seule condition que nous pourrons bâtir un modèle durable, au bénéfice de tous les acteurs — et du sport lui-même. Et, soyons clairs, c’est aussi un bon business », a conclu Alekszej Fedoricsev. 

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