Chaque soir, la Coulée Verte se transforme en scène à ciel ouvert avec les Contes d’Apéro. Une heure de littérature vivante sans artifice.
Ici, pas besoin de rideau rouge ni de projecteurs. Juste une scène et quelques chaises pour les spectateurs. Chaque soir à 19 heures, le kiosque du Théâtre National de Nice sur la Coulée Verte se transforme en scène littéraire. Un soir, un siècle : c’est le contexte mis en place pour cet été. Du XVIe au XXIe siècle, les textes traversent tous les genres : théâtre, poésie, roman, philosophie…
Et pour accompagner le tout : un apéro sans alcool offert à tous.
Le mot d’ouverture : « Il vaut mieux faire que dire » et la soirée commence. Pas de décor, pas de costume, juste la voix. Victor Hugo, Alfred de Musset, Flaubert… Lucrèce Borgia, On ne badine pas avec l’amour, Correspondance. Chaque lecture dure une dizaine de minutes et s’enchaîne sans accroc.
« Ce sont de très bons comédiens, ils arrivent à faire vivre les textes. C’est une vraie lecture vivante », confie Didier, venu de Marseille. Passionné de théâtre, il découvre les Contes d’Apéro pour la première fois. Il observe pourtant un détail : « Dommage qu’il n’y ait que des cheveux gris. Pas un jeune dans le public. » Assise à côté, Nicole sa tante, ajoute « Moi, je suis une habituée. C’est ma deuxième fois cette année. C’est bon enfant et original. J’adore venir ici. »
Une fin en poésie et en chanson
Après une parenthèse poétique avec Rimbaud, Baudelaire et Victor Hugo, la soirée se termine en chanson. Tout le monde chantonne Le Temps des cerises d’Yves Montand, dans une belle énergie collective. Et pour clore la soirée, un petit quiz littéraire sur le thème des vacheries. Qui trouvera l’auteur qui a dit ces belles paroles ?
Les Contes d’Apéro se poursuivent jusqu’au 3 août tous les soirs de la semaine à 19 heures. Chaque soir, un nouveau siècle, une nouvelle ambiance mais toujours à ciel ouvert et avec le cœur.