Max Barel, un nom que Nice n’oublie pas

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Ce vendredi 11 juillet, une cérémonie d’hommage a eu lieu au cœur de la rue Barla pour honorer une figure de la Résistance, Max Barel.

Après Garibaldi (4 juillet), Torrin et Grassi (7 juillet), c’est au tour du nom Barel d’être glorifié. De son prénom Max, il aura marqué Nice par ses actions guidées par une volonté de fer de libérer son pays de l’oppresseur.


Un des multiples héros de Nice

C’est au 39 rue Barla, devant la résidence de Max Barel, que se tient l’hommage. Une poignée de Niçois, dont des adhérents du Parti communiste français (PCF), ont tenu à être présents. Ce soir, le portrait de Max Barel est dressé au milieu du rond-point de la rue, rappelant à tous qu’un homme s’est un jour dressé contre l’oppression au nom de la liberté.

Marie-Christine Fix, conseillère municipale déléguée aux luttes combattantes, représentant Christian Estrosi, est en charge de prononcer un court discours : « Max Barel n’était pas seulement un intérieur humain, un patriote sincère ou un résistant courageux. Il était un homme habité par des idéaux profondément humanistes. Toute sa vie, il a défendu la justice sociale, la dignité humaine et la liberté. Ce sont ses convictions qui l’ont conduit à résister, non par haine, mais par devoir. »

Bien que perturbée par le vrombissement des moteurs, elle poursuit : « À
sa mémoire, nous devons le respect, la fidélité et la transmissibilité
. Je terminerai par ces mots qui correspondent parfaitement bien à notre héros et résistant : lorsqu’un homme se voit confronté par la volonté d’accepter une vérité qui n’est pas la sienne, lorsqu’il est jeté au cachot pour avoir refusé de se soumettre, il sait ce que signifie la liberté.» Un refus intransigeant de l’injustice. Pour Nice, Max Barel symbolise le refus absolu de l’oppression.

Max Barel, un nom que Nice n’oublie pas
Le portrait de Max Barel sur le rond-point de la rue Barla. Crédit photo : F.B.

Résistant jusqu’à la mort

Max Barel naît le 4 juillet 1913 à Menton. Après le divorce de ses parents, il grandit auprès de son père, Virgile Barel, figure politique niçoise et député communiste. Élève au lycée de Menton, puis à Nice en section mathématiques, Max montre très tôt un engagement profond. À seulement 15 ans, il adhère aux Jeunesses communistes.

En 1933, il part à Paris et intègre l’École polytechnique. Il y fonde la première cellule communiste et devient une figure active des mouvements antifascistes. Deux ans plus tard, il épouse Yvette Seyfarth à Nice, avec qui il aura deux enfants.

Officier d’artillerie pendant la guerre, il est fait prisonnier à plusieurs reprises, s’évade à chaque fois, et finit par refuser de prêter serment au régime de Vichy. Ingénieur de talent, il conçoit des dispositifs de sabotage. Le 6 juillet 1944, il est arrêté par des miliciens à Lyon. Emprisonné, il subit des tortures extrêmes : passages à tabac, bains glacés, brûlures à l’eau bouillante… Il tente même de se donner la mort pour ne pas trahir ses camarades. Il meurt le 11 juillet 1944 à 31 ans, sans jamais avoir parlé.

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