On annoncé la couleur. La rentrée politique sera européenne. Elections en Allemagne, référendum en Catalogne, reprise des négociations sur le Brexit, révision de la directive sur le détachement des travailleurs…
Voici les grands sujets des prochaines semaines.
1. Elections législatives en Allemagne
Dimanche 24 septembre auront lieu les élections législatives allemandes. Un événement qui doit achever une année électorale majeure en Europe après les scrutins néerlandais (en mars), français (en mai) et britannique (en juin).
Angela Merkel, candidate de la CDU-CSU (centre-droit) pour la quatrième fois consécutive, est largement favorite pour sa propre succession. D’après un sondage Forsa rendu public le 30 août, l’actuelle chancelière devancerait Martin Schulz, tête de liste du SPD (centre-gauche) et ancien président du Parlement européen, de 14 points. Derrière, l’AfD, parti d’extrême-droite, Die Linke (extrême gauche), les Verts et les Libéraux se trouvent dans un mouchoir de poche et apparaissent tous en mesure de recueillir au moins 5% des voix, condition pour figurer au sein du Bundestag.
Mercredi 13 septembre aura lieu le désormais traditionnel discours sur l’état de l’Union. Depuis le Parlement européen de Strasbourg, Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, fera le bilan de l’année européenne écoulée et déclinera ses priorités pour les douze mois à venir. Toute l’Europe sera présent dans l’hémicycle pour couvrir cet événement.
A en croire les intentions de vote et les observateurs, les électeurs allemands semblent donc privilégier la stabilité et le bon bilan de Mme Merkel, notamment sur le plan économique. A la peine, M. Schulz cherche pour sa part à relancer sa campagne, en attaquant sa principale adversaire sur les questions migratoires, jusqu’ici largement absentes des débats. Une stratégie qui tarde à porter ses fruits, le débat télévisé du 3 septembre n’ayant pas non plus permis au candidat du SPD d’inverser la tendance.
Au niveau européen, le scrutin allemand sera naturellement observé de très près. De fait, passée cette échéance, est attendue une accélération des discussions sur l’avenir de l’Europe et plus particulièrement de la zone euro. Emmanuel Macron entend en effet profiter du Conseil européen des 19 et 20 octobre prochains pour faire progresser ses propositions de budget et de ministre européen des Finances.