La Fédération française de rugby a tranché. Biarritz reste en Pro D2. Cette décision confirme la relégation du Stade Niçois en Nationale 1, malgré les incertitudes qui ont plané ces dernières semaines.
La commission d’appel de la Fédération française de rugby a rendu sa décision ce vendredi. Le Biarritz Olympique, un temps relégué pour raisons financières, évoluera bien en Pro D2 la saison prochaine. Le maintien du club basque scelle définitivement le sort du Stade Niçois, dernier du championnat, qui redescend en Nationale 1.
Biarritz avait été rétrogradé administrativement en mai, sur décision de l’Autorité de régulation du rugby (A2R). Des irrégularités budgétaires avaient été relevées. Le club a toutefois trouvé 750 000 euros pour assurer sa survie, grâce à plusieurs partenaires locaux et au fonds d’investissement Otium, dirigé par Pierre-Edouard Stérin.
Ce dernier a avancé la majorité de la somme et apporté 2,7 millions d’euros de garanties pour rassurer les instances. La mairie doit encore voter une aide complémentaire. Une assemblée générale prévue le 27 juin pourrait clarifier les contours du futur actionnariat du BO.
“Nous sommes très fiers et soulagés de cette décision. C’est l’aboutissement d’un gros travail collectif”, a déclaré Cyril Arrosteguy, président du directoire du club biarrot. Le BO débutera néanmoins la saison avec trois points en moins. Le club accepte cette sanction, “pleinement conscient du défi sportif.”
À Nice, le silence et la résignation
Pour le Stade Niçois, la confirmation du maintien de Biarritz met fin à un espoir né de l’instabilité administrative du BO. Nice avait terminé bon dernier de Pro D2 malgré une victoire lors de la dernière journée contre l’US Dax. Depuis février, le club se préparait à la relégation. Mais la procédure d’appel du BO avait suspendu l’officialisation du classement.
Trois scénarios étaient envisagés. Le maintien de Biarritz signifie la relégation directe pour les Niçois. Un premier retournement aurait pu les repêcher puisque au jeu des barrages, le Stade Niçois pouvait se maintenir. Pour cela il fallait que le Stade Aurillacois se maintienne en battant le SO Chambéry en finale pour la rétrogradation. Un exploit réussi par les Auvergnats un peu contre toutes attentes.
Le club azuréen, dirigé depuis peu par Jean-Baptiste Aldigé, ancien président du Biarritz Olympique, n’a pour l’heure pas souhaité réagir à cette décision. Une coïncidence qui n’est pas passée inaperçue : c’est face au BO que Nice avait scellé sportivement sa relégation.
L’encadrement a d’ores et déjà été remanié. Gareth Baber, accompagné de Barry Maddocks et Emiliano Bergamaschi, prendra en main l’équipe à la rentrée. Plusieurs prolongations et départs de joueurs ont été annoncés sur lesquelles nous reviendrons un peu plus tard dans l’été. Les ambitions restent intactes, malgré un contexte incertain.
Pour l’instant, les regards se tournent vers la future saison. En Nationale 1, le Stade Niçois devra rebondir dans un championnat toujours plus disputé.
