À l’occasion de la Conférence des Nations Unies d’Océan, qui se déroule cette année pour la première fois dans l’histoire de la ville de Nice, une grande exposition intitulée “La Baleine” a ouvert ses portes. Un grand nombre de visiteurs se sont réunis pour admirer et découvrir ses mystères.
L’UNOC (United Nations Ocean Conference) est une conférence internationale organisée sous l’égide de l’ONU. Elle vise à mobiliser les acteurs pour préserver les océans et garantir leur utilisation durable. C’est la troisième Conférence des Nations Unies sur l’Océan après celles de New York et Lisbonne. Cet événement unique fait escale en partie au Palais des Expositions de Nice. Intitulé la Baleine, cette exposition XXL est ouverte au grand public pour y découvrir les déifférents mystères des océans.
Le parcours débute par une immersion spectaculaire dans l’univers marin à travers une exposition photo signée Laurent Ballesta, biologiste de formation et photographe de renommée internationale. Il a été récompensé quatre fois par le titre de Wildlife Photographer of the year, décerné par le Natural History Museum de Londres il est le seul à avoir obtenu deux fois la plus haute distinction au cours des 40 dernières années de cette compétition.
La visite se poursuit avec des grandes salles où les visiteurs peuvent s’immerger soit dans plusieurs univers. Le monde océanique d’abord ou une île qui se nomme l’île Cocos au Costa Rica. Ce lieu plonge le spectateur dans les profondeurs de l’océan, à la rencontre d’espèces rares et d’écosystèmes fascinants.
Mais l’exposition ne se limite pas à la contemplation. À chaque stand, une nouvelle thématique : la pollution plastique, la biodiversité marine, ou encore les défis du transport maritime. Le stand “Au bout du plastique” alerte sur l’ampleur de la pollution dans les océans, chiffres et visuels à l’appui. Des contenus disponibles en français et en anglais permettent une accessibilité élargie à tous les visiteurs.
Au deuxième étage, l’expérience se poursuit dans les salles de conférence et l’auditorium, où se tiennent des discours et débats avec des chercheurs, des auteurs, des explorateurs et des acteurs engagés pour l’environnement.
Un exemple d’un discours présenté par Christian Clot, explorateur et chercheur suisse. Son sujet était “Les clefs de l’adaptation humaine” mais plus focalisé sur l’adaptation dans les pays les plus froids du monde, comme l’Antarctique.
Des animations pour petits et grands
L’espace enfant n’est pas oublié. Les plus jeunes peuvent s’initier à la protection des océans à travers des jeux interactifs comme “Marrex, l’explorateur des mers”, conçu spécialement pour éveiller leur curiosité tout en les sensibilisant.
L’animation phare reste sans doute le jeu de société pédagogique imaginé par l’association “Les Petits Débrouillards”. Ce mouvement d’éducation populaire à la culture scientifique et technique, présent en France et dans de nombreux pays, a mobilisé 23 chercheurs pour concevoir un dispositif ludique capable de rendre accessibles des thématiques complexes liées aux océans. On y retrouve l’histoire des courants, la vie cachée des grands fonds, mobilités migrations (liaison l’humain et l’océan), le numérique (l’IA, une aide à la recherche), la fragilité de la mer (la pompe à carbone)… Une manière innovante d’apprendre en s’amusant, aussi bien pour les enfants que pour les adultes.
Une sensibilisation multisectorielle
En visitant l’exposition, les visiteurs auront la possibilité de découvrir des stands tenus par des représentants d’organismes liés à l’écologie. Ils mettent en avant les enjeux liés à la durabilité des ressources marines, tout en réunissant des acteurs comme Aquatic Blue Food, CMA CGM ou l’Initiative internationale pour les Récifs Coralliens (ICRI). Ces derniers appuient sur l’importance des océans dans l’alimentation de la population mondiale. Ils évoquent également les efforts à faire pour réduire encore plus l’impact écologique du transport maritime, et la nécessité de protéger les récifs coralliens. Les visiteurs découvrent ainsi des initiatives concrètes d’acteurs engagés pour un avenir plus durable.
Les ateliers immersifs ATOLL proposent plusieurs formats participatifs selon diverses thématiques. Parmi elles, un atelier podcast, où les visiteurs peuvent s’installer avec un casque audio pour écouter des récits marins entrecoupés de sons naturels de l’océan, créant une ambiance intimiste et sensorielle. Un espace de réalité virtuelle, quant à lui, permettait de plonger dans les abysses grâce à un casque immersif. Une belle expérience en 3D. Autant d’initiatives qui combinent technologie, émotion et sensibilisation
Au-delà de la richesse visuelle et pédagogique de l’exposition, “La Baleine” porte un message clair : il y a urgence à protéger les océans. En réunissant scientifiques, associations, chercheurs et citoyens autour d’un même espace, l’événement met en lumière la nécessité d’une mobilisation collective. Une plongée à la fois esthétique, éducative et engagée, qui espère éveiller les consciences pour faire des océans une priorité mondiale, bien au-delà de ces deux semaines niçoises.