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24 avril 2024

Un Pacte de Fraternité pour favoriser le respect et le dialogue inter-religieux

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Les dignitaire des divers cultes (et notamment Monseigneur André Marceau, Evêque de Nice, Maurice Niddam, Président du Consistoire de Nice, Boubakeur Bekri, Vice-Président du Conseil Régional du Culte Musulman) et le représentant de la municipalité niçoise, Philippe Pradal , 1er adjoint, ont signé hier , en présence du Sous-Préfet Sébastien Humbert, un Pacte de Fraternité qui a pour objectif de « promouvoir les rapprochements interculturels », de « lutter contre toutes les formes de discrimination » et « d’éduquer les jeunes générations sur les traditions ».


Ce texte d’engagement incite l’ensemble des croyants à se respecter les uns les autres, sur la base d’une meilleure connaissance mutuelle. Ce dialogue inter-religieux constitue le sens même de sa démarche permettant de lutter contre l’intégrisme, le repli communautaire, le fanatisme et la violence.

Philippe Pradal a salué avec satisfaction cet acte: « C’est l’aboutissement d’un long processus de dialogue et de rapprochement entre les cultes professés à Nice, dans la métropole et dans le Département. Oui, bien sûr, je suis heureux que la signature de ce pacte nous réunisse aujourd’hui. Oui, bien sûr, je suis heureux que les grandes religions s’unissent pour porter un seul message, celui de l’exigence de paix, d’amour et de citoyenneté partagée ».

Ce » Pacte de Fraternité » s’inscrit dans la continuité des diverses actions menées depuis 2007 par Alpes-Maritimes Fraternité, instance de dialogue qui réunit tous les représentants des cultes du Département et œuvre pour la paix, la liberté et le respect entre les êtres humains, quelle que soit leur confession.

Dans un contexte particulièrement tendu, en vue des récents événements ayant touché la France, ce texte est un réel engagement. Il incite l’ensemble des croyants à se respecter les uns les autres, sur la base d’une meilleure connaissance mutuelle.

Une connaissance qui doit être enseignée très tôt. « Cultivez dès le sein l’amour dans le cœur de votre bébé »- implore Michel Serfaty, président de l’association Amitié Judéo-musulmane de France* et à l’origine de cette initiative au niveau national- « Un message d’innocence que toute mère, vecteur de transmission devrait d’inculquer à son enfant ».

Pour le président d’Amitié Judéo-musulmane, combattre les préjugés passe par l’éducation et le dialogue. « Les actes anti-juifs, anti-musulmans et anti-chrétiens sont des actes discriminatoires et donc à combattre », condamne-t-il.

« La liberté et le respect de l’être humain doivent être garantis, quelle que soit sa religion », a déclaré Mohamed Fernane, président de l’association Amitié Judéo-musulmane des Alpes-Maritimes. L’éducation et la transmission des connaissances historiques et culturelles sont fondamentales pour combattre les clichés », martèle M. Fernane.

« Ce pacte est un trait d’union entre les religions et un pont vers les religions », ajoute-t-il. Michel Serfaty rejoint l’idée de M. Fernane. Pour lui, « ce pacte est le sentiment modeste d’une immense fraternité entres prêtres, évêques, pasteurs, révérends, imams et frères et sœurs de toutes confessions. C’est en combattant l’ignorance des religions que l’on effacera les préjugés ».

Avant tout, ce pacte est un symbole. M Fernane explique : « C’est un symbole très fort. Si les paroles s’en vont, ce papier sera là comme rappel. Le contenu de ce pacte véhicule toutes les valeurs de l’humanité. Il marque la coexistence entre chrétiens, juifs et musulmans mais aussi athées. Il concerne tout être humain et l’engage à lutter contre la ségrégation en protégeant l’autre ».

Il ne s’arrête pas là, pour lui cette lutte s’accompagne de l’éducation. « L’emploi des termes laïcité ou ostentatoire s’accompagne d’amalgames » déplore-t-il.

La jupe longue de la jeune collégienne qui fait polémique n’est en aucun cas un signe ostentatoire. Seuls le foulard, la kippa ou les signes religieux le sont. Il ne faut pas donner le moyen à n’importe qui de juger. Il faut savoir ce que l’on dit et surtout employer les bons termes », conclut-il.

Imane Hyjazi

Auteur/autrice

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