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26 avril 2024

Futur tramway : la « côte d’usure » pour les handicapés

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Les travaux : l'enfer des Handicapés
Les travaux : l’enfer des Handicapés
« Au secours, c’est l’horreur ! ». Le cri de Christophe Mazza donne le ton. Trous, bosses, gravats, trottoirs réduits ou même bouchés… Pour un handicapé, aller d’un point à un autre de Nice relève du parcours du combattant. Oubliées, voire ignorées, les personnes à mobilité réduite en ont « ras-le-siège ». Faire ses courses, rentrer dans l’immeuble de son médecin ou simplement se balader, les déplacements de la vie quotidienne sont devenus plus que limités.

Les aveugles, eux, sont perdus. Pour les déficients visuels, traverser l’avenue Jean Médecin pour rejoindre l’union civile des aveugles est devenu un enfer. « Je me suis retrouvée dans un trou », raconte Valérie Parola, présidente de cette association. Absence de signal sonore, indices tactiles détruits : les aveugles ont perdu tous leurs repères. « Même mon chien ne s’y retrouve plus. Un jour, il faut prendre un trottoir, le lendemain, un autre. Il m’arrive de demander à des passants où je me trouve ! ».

Bénévole au sein de l’Association des Paralysés de France (APF), Christophe Mazza tente de faire évoluer les choses, « mais rien ne bouge… Sauf les pelleteuses, les tranchées et le sens de la circulation ». Selon lui, « les travaux sont mal pensés, ils ne respectent pas la législation ». ILS, précise Christophe, sont la Mairie et la CANCA. « Inutile de rappeler qui mandate ces deux administrations, si tenté que le message aille jusqu’au bout ». Fortes de combats, les associations multiplient les démarches. « On répète, on demande, on envoie des courriers ». En vain.

Mais pourquoi tant d’acrobatie ?

Il existe pourtant une loi imposant une charte de qualité pour les travaux. Une commission chargée de contrôler l’accessibilité a même été créée. Les représentants de L’APF et l’Union civile des aveugles en sont membres, ainsi que le DDE (Direction Départementale de l’Equipement) et la DDASS (Direction Départementale de l’Action Sanitaire et Sociale).

Le message pourtant évident, passe mal. Et se renseigner sur les dispositions prises en faveur des handicapés demande…de la souplesse.
Dominique Caramico, responsable du service handicap de la Ville explique que « quand les travaux ont commencé, des règles ont été établies pour respecter les déplacements sur les voies piétonnes. Dans la pratique », continue-t-elle, « c’est différent. Mais renseignez-vous à la CANCA, eux gèrent les travaux ». Soit. Au service communication de la communauté d’agglomération, l’interlocutrice se dit « embarrassée ». Elle « ne connaît pas le dossier ». Du côté de la DDASS « impossible de répondre aux journalistes, sans une autorisation préfectorale ». Organisme d’État oblige.
Bref, même si « faut bien que les choses se fassent » comme le reconnaît Valérie Parola. La place Garibaldi, celle de l’armée du Rhin ou encore le boulevard Jean Jaurès restent « soit impraticables, soit dangereux, c’est usant ».

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