La délibération du Conseil Métropolitain d’augmenter le prix du ticket unique de 1 à 1,50 euro n’est pas en elle-même une décision scandaleuse. D’autant plus que le prix forfaitaire du carnet qui reste à 10 euros ne change pas et fait que le coût des transport reste inchangé pour les usagers qui le veulent. Rien de particulièrement grave, ce n’est pas 50 centimes de plus pour un billet de transport que l’on devient plus pauvre ou moins riche.
D’autre part, alors que les transports publics vont passer en régie, il est bien normal que l’équilibre de la gestion doit être pris en considération d’autant plus que le déficit structurel est épongé par la fiscalité général.
De plus, le ticket à 1,50 euro reste, en terme de comparaison, moins cher par rapport aux prix pratiqués dans les grandes villes françaises et européennes.
Reste le côté symbolique puisque le ticket des transports publics fait partie de ces prix de référence tels ceux de la baguette ou du du timbre postal.
Mais, quelle était la raison pour laquelle Christian Estrosi, d’abord quand il était à la tête du département et après comme maire de Nice, avait réduit les différentes grilles tarifaires, à 1,30 et puis à 1 euro, sinon pour bénéficier de l’effet symbolique d »une annonce qui avait fait grand bruit à l’époque ?
Combien de fois dans ses discours et interviews, il a revendiqué dans sa politique de gestion de la ville et puis de la Métropole, ce fameux ticket à 1 euro comme un œillet à sa boutonnière ? L’état des finances métropolitaines, comme celles de nombreuses autres collectivités, virant du vert au gris et l’avenir étant plutôt incertain, la méthode se devait obligatoirement de changer. On passe alors de la poésie à la prose !
Christian Estrosi a finalement fait contre bonne fortune, bon cœur en passant de « noblesse oblige » à « nécessité oblige »…
