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19 avril 2024

Un Nice Stadium qui continue à faire couler beaucoup d’encre et susciter des polémiques.

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Rappelons à nos lecteurs que Nice-Premium a publié un dossier détaillé (qui présente des caractéristiques comparables au futur stade de Nice et qui est actuellement en construction avec une inauguration prévue pour la mi 2011). Les polémiques, suite à la décision du Conseil Municipal d’accepter le projet Vinci, et comme le montrent les communiqués que nous publions sont principalement de deux types : « l’utilité et pertinence d’un nouveau Stade » et « le montage financier ».


nice_stade.jpg En ce qui concerne la pertinence d’un grand stade, cette décision est de nature politique et revient entièrement aux élus. C’est un fait que le Stade du Ray ne répond plus depuis fort longtemps aux critères d’un stade moderne et encore moins au standard demandés par l’UEFA pour pouvoir disputer des matches internationaux (Championnat d’Europe 2016). Dire qu’un nouveau stade fait partie des priorités de l’action municipale par rapport à d’autres investissements… Il n’y a que Monsieur le maire et sa majorité qui peuvent le décider.

En ce qui concerne le côté financier, l’ investissement est trop cher. Un investissement n’est jamais trop cher dans l’absolu. Il faut simplement être certain de pouvoir rembourser les dettes qui découlent de son financement et établir si le rapport coût/bénéfice est profitable.
Du point de vue formel, il y a eu un appel d’offre et une commission indépendante ayant constaté que la proposition présentée par Vinci a été la meilleure. Jusque là, rien à dire !

Maintenant un stade c’est un stade, il y a un coût standard au niveau international auquel on peut faire référence et il y a des exemples auxquels on peut se comparer. Nous avions choisi celui du Juventus Arena parce que les caractéristiques de ce stade sont réellement comparables; que les rapports avec la Municipalité de Turin auraient été faciles à établir pour avoir quelques renseignements utiles pour mieux gérer un dossier nécessairement complexe.

De plus, si le stade de Nice sera certainement un très « beau » stade du point de vue de la conception et construction, celui de Turin ne le sera pas moins et à un coût sensiblement moins important. Demander à ceux qui ont bien réussi comment ils ont pu ou su faire… C’était si difficile ?

Et pour en finir, le montage financier de l’opération, qui n’est pas un PPP/BOT dans le sens orthodoxe du terme, donne l’idée d’un contrat plutôt avantageux pour le concessionnaire Vinci qui sera remboursé par la Municipalité du coût de l’opération ayant à sa charge mais surtout à son avantage l’exploitation des activités sportives et non du Stade et de la partie commerciale annexe. Le prétendu bénéficiaire OGCN ne tirera qu’un bénéfice partiel de ce présumé cadeau parce que son budget pourra grossir de quelques millions d’euros vu le résultat prévu (que l’on estime à 6 millions nets compte tenu de l’augmentation des frais et l’amélioration des recettes).

Naturellement une prévision doit être confirmée par les faits réels mais, en tout cas, ce résultat, encore que positif et certainement utile pour ses finances, ne pourra certainement pas être le levier pour permettre à l’OGCN de se positionner dans la zone de tête du football français.


Mise au point de Patrick Allemand, leader du groupe Changez d’ère dans l’opposition municipale.

Guerre des chiffres et accusations réciproques avec le maire de Nice. Qui dit la vérité ?

Suite aux propos de Christian ESTROSI à l’occasion du dernier Conseil municipal, laissant entendre que la Région participerait à la rénovation du Stade Vélodrome de Marseille et non à la construction du Grand Stade de Nice, Patrick ALLEMAND, 1er vice-président du Conseil Régional, a tenu une conférence de presse pour clarifier la position de la Région à ce sujet.

A plusieurs reprises le leader socialiste niçois avait annoncé, avec l’accord du Président Michel VAUZELLE, que les projets de stade, rénovation à Marseille et construction à Nice, seraient traités avec équité. C’est-à-dire que si la Région aidait au financement du Vélodrome, elle aiderait aussi l’Olympic Nice Stadium. Il confirme donc que la Région participera au financement du stade de Nice. C’est le président Michel VAUZELLE lui-même qui annoncera le montant de l’aide au moment où il le jugera opportun et surtout quand le projet niçois sera entièrement étudier.

« Cette position ne doit pas surprendre les niçois. En tant qu’élu de l’opposition municipale à Nice, je me suis clairement opposé à ce projet mais je suis républicain et les contribuables niçois n’ont pas à pâtir des différends que je peux avoir avec Christian ESTROSI. En son temps, je m’étais opposé au tracé de la ligne 1 du tramway, mais une fois la décision prise, la Région était venu aider Jaques PEYRAT à hauteur de 12 millions d’euros. Je n’ai pas besoin de défendre ce dossier à la Région tant le Président VAUZELLE est attaché au principe d’équité. La campagne de communication entamée il y a quelques jours par Messieurs Estrosi et Ciotti n’a donc pas lieu d’être. Elle est indigne et en plus mensongère. Les deux réclament la même aide que celle que la Région donnera à Marseille, à savoir 20 millions d’euros. Mais ce chiffre est faux. Dans un communiqué de presse du 16 décembre 2010, Michel VAUZELLE et Jean-Claude GAUDIN se sont engagés à un partenariat pour la rénovation du stade Vélodrome. La Région interviendra à hauteur de 10 millions d’euros et non 20 millions comme Messieurs ESTROSI et CIOTTI l’ont laissé entendre.
L’équité signifie-t-elle l’égalité ? En tout état de cause Messieurs ESTROSI et CIOTTI ne manquent pas d’audace. En effet il est utile de rappeler que lorsqu’il était ministre, Monsieur ESTROSI, alors qu’il siégeait à la table du conseil des ministres avec ses amis du gouvernement Eric WOERTH et Rama YADE, n’a obtenu de l’Etat qu’un engagement à hauteur de 18 millions d’euros pour le stade de Nice. Au même moment, Monsieur GAUDIN, qui n’est plus ministre depuis longtemps, parvenait à obtenir de l’Etat un engagement pour la rénovation du stade Vélodrome à hauteur de 28 à 30 millions d’euros. En fait Messieurs ESTROSI et CIOTTI tentent d’obtenir de la Région ce qu’ils n’ont pas réussi à obtenir de leurs propres amis.


Communiqué des conseillers municipaux d’opposition Robert Injey et Emmanuelle Gaziello

Au lendemain du conseil municipal du 17 décembre, où la majorité conduite par Christian Estrosi a adopté le projet du Nice-Stadium, une publicité sur le stade par la ville est publiée sur une double page dans Nice-Matin.

Le montage financier de ce stade fait débat et le contenu de la publicité est simplement mensonger quand il est écrit : « Le solde (du coût global de construction de 244 millions d’euros) sera pris en charge grâce au Partenariat Public Privée en échange d’une redevance versée par la ville de Nice qui se situera en(tre) 6,8 et 7,8 millions d’euros par an ».

Cela tend à laissez croire que la redevance versée par la ville de Nice à la société Vinci serait de ce montant et « variable ».
C’est totalement faux. La redevance que va verser la ville de Nice à Vinci est fixe et elle s’élèvera pour la première année civile complète d’exploitation (2014) à la somme de 10 835 000 euros HT.
Pour minimiser l’énormité du jackpot que va encaisser la société Vinci pendant 27 ans, et par là même la réalité du coût de ce stade pour la ville, la majorité municipale feint de confondre le montant de cette redevance et le « coût net » qui est la différence entre cette redevance versée par la ville de Nice à Vinci et celle que l’OGC Nice verse à la ville de Nice pour l’utilisation du stade.
Si le montant de la première est une certitude jusqu’à la dernière échéance en novembre 2040(!), celle que la ville de Nice doit percevoir de la part de l’OGC Nice souffre de deux grandes incertitudes liées, chaque année, au montant des recettes de billetterie et au fait que l’OGC Nice évolue en Ligue 1 ou 2.

L’estimation retenue par la majorité municipale est celle d’un Club évoluant pendant 27 ans en L1 avec une moyenne de plus de 22 000 spectateurs par match. Pour simple rappel l’OGC Nice sur les 30 dernières années a fait 10 saisons en L2…
Quand à la fréquentation actuelle du stade, contrairement aux chiffres annoncés par M. Veissière (« la saison dernière nous avons fait entre 11 000 et 16 600 spectateurs. Chiffres officiels »), la réalité est tout autre. Le site officiel de la LNF donne pour la saison 2009/2010 une moyenne de….8714 spectateurs !

Avec le projet Partenariat Public Privée retenu par le maire de Nice, c’est la ville de Nice qui assume totalement le poids financier et le risque sportif, et des chiffres manipulés n’occulteront pas cette réalité.

Déclaration de M. Robert Injey lors du Conseil Communautaire

On nous demande d’attribuer un fond de concours de 6 000 000 pour la construction du stade Nice Stadium dont le montant d’investissement est de 204 ME HT.

Je ne reviens pas sur le montage financier et juridique, j’ai eu l’occasion de le faire lors du dernier conseil municipal de Nice.
Je voudrais juste m’attarder sur la pertinence sportive d’un tel équipement de 35 000 places.

Il parait que cela va booster la fréquentation. Enfin c’est du moins l’argumentation que votre adjoint au sport de la ville de Nice nous a longuement développé.
Je vais reprendre ses chiffres et les comparer à la réalité.

Première rectification, sur la fréquentation actuelle annoncée parvotre adjoint, celle-ci n’est pas de « 11 000 et 16 600 spectateurs », la réalité est tout autre.
Le site officiel de la LNF donne pour la saison 2009/2010 une moyenne de….8714 spectateurs et cette année c’est en dessous.
Autre chiffre avancé par votre adjoint, autre rectification, Grenoble grâce à son nouveau stade à une moyenne de 20 000 spectateurs même en L2.

Les chiffres de la LNF : Grenoble en L1 : une moyenne de 14000 avec un record contre l’OM sous les 20 000. Grenoble en L2 : 5254
L’impact d’un nouveau stade sur la fréquentation, même quand les résultats sportifs sont là, n’est pas aussi important que ce qu’on nous annonce. Un exemple c’est Rennes, ainsi la saison d’avant le nouveau stade la fréquentation était de 18246 en 2002-2003
Après cela monte à plus de 25000 et c’est autour de 23 000 aujourd’hui. En d’autre terme, avec des résultats sportifs positifs, l’impact d’un nouveau stade est de l’ordre de + 30% passé l’aspect nouveauté des premières saisons. 30% appliqué à la fréquentation du gym cela nous fait pas 12 000…

Vous avez commencé ce conseil communautaire en nous citant une citation latine, je vous propose d’en apposer une sur le fronton de votre futur Nice-Stadium : Veni, vidi, Vinci ! »

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