Récupération de Donnèe
15.8 C
Nice
28 avril 2024

Tour des Alpes-Maritimes et du Var : Gianluca Brambilla succède à Nairo Quintana

Derniers Articles

La troisième étape du Tour des Alpes-Maritimes et du Var a livré son verdict. L’Italien Gianluca Brambilla (Trek-Segafredo) remporte cette épreuve.


La troisième étape de ce Tour des Alpes-Maritimes et du Var était certainement la plus spectaculaire sur le papier. Les organisateurs avaient concocté une boucle autour de Blausasc (134,7 km). De nombreuses ascensions étaient au programme, dont le fameux Col de la Madone. Les favoris allaient donc s’expliquer pour le gain de l’épreuve.

capture-16.jpg

Un début d’étape très rapide

Le début de course est particulièrement animée. De nombreux coureurs tentent de se glisser dans l’échappée, sans succès. En effet, la formation Israel Start-Up Nation contrôle pour son leader, le Canadien Michael Woods. Il faut finalement attendre la première ascension de la journée, le Col de Saint-Roch, pour voir la situation se décanter.

Suite au travail du Français Valentin Madouas (Groupama-FDJ), de nombreux coureurs parviennent à prendre la poudre d’escampette. Ils sont une vingtaine à l’avant. Parmi eux, on retrouve notamment Rudy Molard (Groupama-FDJ), Tao Geoghegan Hart (INEOS-Grenadiers), David De La Cruz (UAE Team Emirates), ou Gianluca Brambilla (Trek-Segafredo).

Dans l’ascension du Col de Saint-Roch, David De La Cruz décide d’accélérer. L’Espagnol s’isole en tête de la course. Il passe au sommet avec 15″ d’avance sur ses poursuivants, et 1’20 » d’avance sur le peloton. L’Espagnol continue son effort dans la descente. Il attaque la seconde ascension de la journée, le Col de Braus, seul en tête.

Le peloton ne revient pas

Malheureusement pour lui, David De La Cruz est victime d’un incident mécanique dans l’ascension. L’Espagnol est finalement repris par les poursuivants. Au sommet du Col de Braus, 11 coureurs sont en tête. Parmi eux, on retrouve notamment 3 coureurs de l’équipe Groupama-FDJ : Valentin Madouas, Rudy Molard et Bruno Armirail.

Les 11 hommes de tête creusent l’écart sur le peloton, toujours mené par la formation Israel Start-Up Nation. L’échappée possède ainsi 3’20 » d’avance sur le peloton à 50 kilomètres de l’arrivée. L’écart se stabilise finalement à 2’30 » au pied du Col de la Madone. Le rythme est soutenu en tête de course. Bruno Armirail fait le forcing pour ses coéquipiers.

De nombreux coureurs sont distancés. La situation se décante dans les derniers kilomètres de la montée. Valentin Madouas et Gianluca Brambilla sont les deux derniers représentants de l’échappée. Au sommet, ils possèdent 55″ d’avance sur un peloton d’une petite dizaine d’éléments, où de nombreux coureurs ont été lâchés, à l’image de Geraint Thomas (INEOS-Grenadiers).

Brambilla s’envole

Tout se joue finalement dans la dernière ascension de la journée, le Col du Pelletier, une montée non-répertoriée. Gianluca Brambilla finit par décrocher Valentin Madouas. L’Italien possède encore 45″ d’avance sur le peloton à 10 kilomètres de l’arrivée. Mais le peloton ne roule pas assez vite pour réduire l’écart avec l’homme de tête.

En effet, Michael Woods ne possède plus de coéquipiers. Personne ne prend réellement la poursuite à son compte. Cela profite donc à Gianluca Brambilla. Seul en tête, l’Italien ne se pose aucune question. Il résiste au retour de ses adversaires, et s’assure ainsi une victoire de prestige. Le coureur de 33 ans franchit finalement la ligne d’arrivée, à Blausasc, avec une dizaine de secondes d’avance sur ses concurrents.

Grâce à ce magnifique numéro en solitaire, Gianluca Brambilla remporte le Tour des Alpes-Maritimes et du Var. L’Italien s’impose en patron, et succède au palmarès au Colombien Nairo Quintana (Team Arkéa-Samsic). Cette épreuve aura été une belle réussite avec du suspense, de bons coureurs, du spectacle, et des Français performants !

Classements et réactions :

Classement de la troisième étape :
1. Gianluca Brambilla (Trek-Segafredo) en 3h43’32 »
2. Tao Geoghegan Hart (INEOS-Grenadiers) à 13 »
3. Ben O’Connor (AG2R Citroën Team) à 13″
4. Rudy Molard (Groupama-FDJ) à 13 »
5. Valentin Madouas (Groupama-FDJ) à 13″
6. Jakob Fuglsang (Astana-Premier Tech) à 18 »
7. David Gaudu (Groupama-FDJ) à 18 »
8. Bauke Mollema (Trek-Segafredo) à 18 »
9. Nairo Quintana (Team Arkéa-Samsic) à 18 »
10. Michael Woods (Israel Start-Up Nation) à 18″

Classement général :
1. Gianluca Brambilla (Trek-Segafredo) en 12h51′
2. Michael Woods (Israel Start-Up Nation) à 5″
3. Bauke Mollema (Trek-Segafredo) à 6 »
4. Rudy Molard (Groupama-FDJ) à 9 »
5. David Gaudu (Groupama-FDJ) à 11 »
6. Ben O’Connor (AG2R Citroën Team) à 11 »
7. Valentin Madouas (Groupama-FDJ) à 13 »
8. Jakob Fuglsang (Astana-Premier Tech) à 18 »
9. Nairo Quintana (Team Arkéa-Samsic) à 18″
10. Tao Geoghegan Hart (INEOS-Grenadiers) à 26 »

Réactions :
Gianluca Brambilla (Trek-Segafredo) : « Cela faisait longtemps, depuis 2016, que j’attendais une victoire. Je tiens à remercier les personnes de l’équipe qui m’ont soutenu ces derniers temps, surtout quand les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. Je tiens à remercier John Burke (PDG de Trek-Segafredo) et Luca Guercilena (manager général) qui, au cours de l’année écoulée, ont toujours cru en moi. Même si c’était difficile, j’ai toujours donné 100% et j’ai toujours fait mon travail à 100%. Je pense que c’était une façon de les rembourser. Je sais que mon rôle dans l’équipe est d’être un coéquipier ; cette victoire ne change rien à cela. Aujourd’hui, c’était une opportunité pour moi et pour l’équipe, et nous avons fait un travail parfait. Ce fut une journée vraiment difficile. J’ai réussi à être dans la première échappée. J’ai bien joué ma carte, j’ai été intelligent, et bien sûr Groupama-FDJ, avec trois coureurs vraiment forts, a fait l’essentiel du travail. J’avais un problème avec ma radio, j’étais sans radio, donc je n’avais aucune information dans le final pour les écarts. Puis Gregory Rast (le directeur sportif) est venu me voir dans la voiture et m’a dit: ‘Tu dois tout donner ; tu dois lâcher tout le monde si tu veux gagner’. Je pensais à l’étape et non au général. Dans le final, je souffrais vraiment. Je savais que derrière ils poussaient très fort pour me rattraper. En fin de compte, cela a fonctionné pour la victoire. »

Rudy Molard (Groupama-FDJ) : « C’était une belle journée, bien intense. On avait pour objectif de dynamiter la course. Dès le premier col, j’ai attaqué. Je suis passé en tête au sommet, et cela m’a permis de prendre l’échappée. Après, Valentin Madouas et Bruno Armirail sont rentrés. Bruno a fait un gros travail pour nous jusqu’au Col de la Madone. On a vraiment tout donné, il n’y a pas de regrets. C’est dommage que Valentin tombe dans le final parce que, sans cette chute, je pense que le général était jouable. Cela se joue à 10 secondes, et je pense que, dans sa chute, on a bien perdu 10 secondes donc, sans cela, on pouvait gagner l’épreuve. Je suis satisfait de ma journée, et de mon niveau de performance. Je suis mieux qu’à la même époque l’année dernière. Toute l’équipe est là pour peser sur la course. Même Thibaut Pinot, pour une reprise, était content. Pour nous, la journée est bonne, même si l’on n’est pas récompensé à la fin. C’est un petit peu dommage, mais on a couru à l’offensive. On n’a pas trop de regrets à avoir. Même si, au classement, on fait 4-5-7, cela peut être frustrant, mais on a tout donné et on a fait notre maximum. »

Auteur/autrice

spot_img
- Sponsorisé -Récupération de DonnèeRécupération de DonnèeRécupération de DonnèeRécupération de Donnèe

à lire

Reportages