The Ocean Race Europe fera escale à Nice, une première en Méditerranée pour cette course de voile par étapes. Après avoir traversé plusieurs pays européens, les skippers accosteront sur la Côte d’Azur pour trois jours d’animations et de rencontres avec le public.
Après avoir accueilli l’arrivée du Tour de France en 2024, les JO de Paris 2024 ou encore de nombreuses compétitions internationales comme l’Ironman, Nice s’apprête à accueillir The Ocean Race Europe. Cette course à la voile par étapes en équipage est une version européenne de The Ocean Race, le célèbre tour du monde. Le départ est prévu le 10 août à Kiel en Allemagne et les skippers mettront pied à terre le 29 août à Nice pour une escale de trois jours. Cette édition 2025 est la première version publique puisque, en 2021, un format pilote avait été réalisé, mais en raison de la pandémie de Covid-19, aucune animation à terre ni village itinérant n’avait été organisé durant les escales.
Durant ces six semaines de course, les voiliers appelés IMOCA traverseront sept pays européens et feront escale à Kiel (Allemagne), Portsmouth (Royaume-Uni), Matoshinhos (Portugal), Cartagena (Espagne), Nice (France), Gênes (Italie) et Boca Bay (Monténégro), où se fera l’arrivée le 21 septembre. Pour la plupart, ces voiliers ont été utilisés pour le Vendée Globe. Les monocoques mesurent plus de 18 mètres de long et sont parfois équipés de foils. À la différence de la célèbre course française du Vendée Globe, l’épreuve ne se fait pas en solitaire mais en équipage. Sur chaque bateau, une équipe réduite sera présente, composée de quatre marins, avec au minimum une femme et deux nationalités différentes ainsi que d’un Onboard reporter. Le niveau sera très élevé puisque plusieurs skippers du Vendée Globe 2025 prendront le départ, comme Yoann Richomme, Paul Meilhat, Thomas Ruyant et la plus rapide au tour du monde en solitaire, Justine Mettraux. Les équipages pourront aussi compter sur la présence de plusieurs navigateurs français comme Franck Cammas, Christopher Pratt ou encore Manon Peyre.
Une escale stratégique et ambitieuse à Nice
Pour cette première édition, Nice sera la seule escale française de The Ocean Race Europe et surtout la première en Méditerranée. Un choix stratégique mais pas évident à concrétiser, comme l’explique Johan Salen, le directeur de The Ocean Race : « la France est très importante pour nous car la voile y est un sport majeur, mais ce n’est jamais simple d’y organiser une escale. Ça a été un vrai défi logistique. » Historiquement, les grands événements nautiques français se déroulent sur la façade Atlantique. Avec Nice, The Ocean Race Europe voulait marquer un tournant : « on cherchait une solution côté Méditerranée. Pour nous, Nice est la ville la plus adaptée. Elle est internationale et connectée grâce à son aéroport et elle a une baie idéale pour la course », justifie Johan Salen.
À Nice, la fête ne sera pas que sur l’eau. Du 29 au 31 août, les visiteurs pourront profiter de l’Ocean Live Park, un village gratuit installé sur le quai Amiral Infernet où diverses animations, concerts, expositions ou encore des rencontres avec les skippers seront organisées. « Ce sera un vrai moment pour le public, avec des animations toute la journée. Les bateaux seront visibles de près, les équipages feront des « speed runs » juste devant la côte… L’idée, c’est de faire un évènement familial et grand public », insiste le directeur. Entre 100 000 et 150 000 visiteurs sont attendus à Nice durant ces trois jours.
Une course au service des océans
Au-delà de l’aspect sportif, la course porte aussi un message fort en faveur de l’environnement. La compétition s’inscrit dans le programme « Racing For The Ocean » axé sur l’éducation, la science et la préservation des écosystèmes marins. Chaque bateau est également composé d’instruments scientifiques capables de mesurer la salinité de l’eau, la température, mais aussi de collecter les microplastiques et de l’ADN environnemental. Pour Johan Salen, c’est important pour eux de pouvoir faire avancer la science : « nous travaillons beaucoup avec différents organismes sur des projets afin d’améliorer la santé des océans. »
