Au stade Espinassou, Nissa Rugby s’est imposé à Niort (16-20) dans les dernières minutes de jeu. Les Niçois consolident leur première place au classement de Nationale après cette cinquième journée.
Le public niortais était nombreux ce samedi 27 septembre 2025. Près de 3 000 personnes avaient pris place au stade Espinassou. Les joueurs de Damien Neveu accueillaient le Nissa Rugby, descendu la saison passée et décidé à retrouver la Pro D2 rapidement. L’affiche avait donc tout d’un test pour le promu.
Le coup d’envoi est donné par Anthony Fuertes. Niort attaque d’entrée, mais Nice installe vite son jeu. Après vingt minutes, Masivesi Dakuwaga écope d’un carton jaune. Cela ne freine pas les visiteurs. En infériorité, sur une inspiration, Jules Gimbert trouve l’ouverture et inscrit le premier essai niçois. Jean-Pascal Barraque transforme (0-7, 29e). Dans la foulée, Niort réagit grâce à une pénalité de Anthony Fuertes (3-7, 31e). Mais avant la pause, Inoke Nalaga échappe à la défense et file à l’essai. Jean-Pascal Barraque ajoute les points (3-14, 38e).
Les Niortais insistent juste avant la mi-temps. Plutôt que de tenter la pénalité, ils choisissent la main. Bougerol aplatit. Anthony Fuertes transforme (10-14, 40e+2). Le match est relancé juste avant la pause.
Au retour des vestiaires, la partie devient plus serrée. Les deux équipes s’échangent les coups de pied. Le butteur maison ramène Niort à une longueur (13-14, 60e). Jean-Pascal Barraque redonne de l’air aux siens (13-17, 63e). Quatre minutes plus tard, Anthony Fuertes poursuit son sans-faute et maintient la pression (16-17, 67e). Mais Jean-Pascal Barraque répond à nouveau (16-20, 71e). Les dernières minutes sont tendues, avec quelques accrochages entre joueurs. Nice tient bon et s’impose de quatre points.
La victoire d’un collectif pragmatique
À l’issue du match, Jean-Baptiste Aldigé, président de Nissa Rugby, a livré son analyse à nos confrères du Midi Olympique: « nous sommes content de cette victoire. Le piège était absolument énorme et nous nous en sommes sortis. Je crois que cela a commencé dès l’échauffement. Nous avons découvert le folklore de parfois ce que peut réserver la Fédérale. On nous a même demandé d’aller nous échauffer sur un autre terrain que celui du match. Ce que nous avons fait avec surprise. Autrement, le match a été tel que nous l’attendions avec une équipe locale qui essaie d’imprégner son rythme. Nous avons réussi à nous sortir de ce piège, malgré le fait que nous avons été en grande difficulté pour imprégner le nôtre. Je pense que nous gagnons grâce à notre conquête et notre mêlée, la froideur et l’esprit clinique de l’équipe. Il fallait s’en sortir donc chapeau à Niort. Le résultat est là. »
Ses mots résument bien la rencontre. Nice n’a pas toujours dominé mais a su rester efficace. La conquête et la mêlée ont pesé. Les coups de pied de Jean-Pascal Barraque ont permis de garder l’avance dans les moments importants.
Niort n’a pas démérité. Le promu a montré des ressources, porté par son butteur auteur également d’une belle partie. Mais les locaux ont manqué de continuité. Le choix de jouer à la main une pénalité en fin de première période a porté ses fruits, mais d’autres occasions n’ont pas été concrétisées.
Avec ce succès, Nice conforte son statut. Après cinq journées, les Azuréens sont seuls en tête avec 19 points, devant Chambéry qui en compte 16. Niort reste au contact du milieu de tableau, fidèle à son objectif de maintien.
Nice, un style de jeu qui paye
Au-delà du résultat, Nice confirme son identité de jeu. L’équipe tape peu au pied, seulement 14,5 fois en moyenne par match. Ce chiffre en fait la formation la moins portée sur ce type d’option en Nationale.
Ce choix, risqué, repose sur la qualité individuelle et collective des Niçois. Avec des joueurs capables de créer des brèches à tout instant, l’équipe mise sur les franchissements. Et les statistiques lui donnent raison. Nice est la meilleure attaque en termes de lignes cassées, avec 7,5 franchissements par match.
À Espinassou, cette approche s’est confirmée. Les essais de Gimbert et Nalaga sont venus d’initiatives rapides, proches de la ligne. Ce type de mouvement illustre bien la philosophie azuréenne.
Pour Niort, cette opposition reste riche d’enseignements. Les promus ont tenu tête au leader. Ils ont su marquer dans des moments clés et conserver l’intensité jusqu’au bout. La suite du championnat leur offrira d’autres occasions de transformer ces efforts en points.
La saison est encore longue, mais Nissa Rugby frappe déjà fort. Prochain match samedi prochain à domicile. Nice recevra son dauphin au classement Chambéry pour un duel de haut vol.
