
Jouissance totale au coup de sifflet final. L’histoire d’amour entre le Gym et la coupe de la ligue 2006 se poursuit. Tous les Niçois sont conviés à la noce qui se déroulera le 22 avril dans la cathédrale du football : le Stade de France.
Tout commence le 22 octobre. Comme si de rien était. Un regard. Quelques sentiments naissants. C’était au stade du ray en présence de onze castelroussins. L’air est frais mais peu importe. Un soir ordinaire. Un décor ordinaire. On s’en souvient à peine. Mais la première rencontre se prolonge, comme toujours lorsqu’une étincelle est aperçue dans le regard de celle que l’on chérit. On s’interroge. Est-ce que ça va durer ? Encore espérer pour être déçu ? Mamadou Bagayoko, ce soir là, eut l’étincelle. Elle fut tardive. 95 minutes après le premier contact. Mais les deux amoureux ont promis de se retrouver. Deux mois plus tard. Même lieu. Celui où ils se sentent bien, en confiance… Une couleur : le vert des joueurs Sedanais. La couleur de l’espoir comme un symbole. La deuxième rencontre dans une histoire c’est la plus importante. L’inquiétude est plus grande. La tension aussi. Et c’est surtout ce soir là que l’on sait si on aime et si on a envie de se battre pour conserver cet amour. Ce soir là, Cyril Rool et Marama Vahirua, par deux baisers, deux frappes, ont prouvé l’amour qu’ils portaient à cette coupe. Contre Bordeaux, premières difficultés, premières luttes effarouchées, d’un rien et tout peut s’arrêter. Un coup de griffe de Darcheville ou Smicer, et la rupture était définitive. Ce ne fut pas le cas. Florent Balmont vola un baiser fougueux à Dame Coupe et celle-ci craqua pour lui, pour le club Rouge et Noir. Et puis il y eut ce mardi 7 février…

Elle a dit oui. Elle a accepté la bague de fiançailles rouge et noire. Il reste deux mois pour préparer la cérémonie du mariage. Le traiteur a proposé au menu soit quiche lorraine soit rillettes du Mans. Mais ce qui est certain, c’est que de cette coupe on veut bien en reprendre. En attendant trinquons à la santé du Gym !
Réactions :
« Frédéric Antonetti est la meilleure recrue de Nice. Il s’acharne à faire progresser les joueurs ». Maurice Cohen, président de l’OGC Nice, consacre son entraîneur et l’union avec celui-ci est parfaite : « Je remercie le club qui ne m’a jamais inquiété malgré un début de saison difficile », déclare Frédéric Antonetti. Un entraîneur très heureux d’amener ses aiglons en finale : « Je ne suis jamais allé au Stade de France même en tant que spectateurs. Je me suis juré de n’y aller qu’avec un club que j’entraînerais ».
Le match comme on s’y attendait fut indécis. Aucune équipe n’a vraiment dominé. Une rencontre très tactique. David Bellion développe la tactique Niçoise: « soit on faisait les fous en mettant de l’impact physique dans chaque duel soit on les bloquait tactiquement en les attendant. Avec la première solution, Monaco aurait réussi à nous contrer. C’est une équipe qui joue très bien au ballon et qui reste bien en place avec un Camel Meriem qui arrive à être partout… ».
A la 88ème minute Sébastien Roudet centre pour Ederson qui propulse le ballon de la tête dans les filets de Warmuz. C’est ce qu’on appelle un coaching gagnant car les deux joueurs avaient remplacé, peu avant, Marama Vahirua et Mamadou Bagayoko. Très humble, Frédéric Antonetti explique ses choix : « C’est de la chance. Mamadou et Marama n’avait que 60 minutes dans les jambes, tout comme Bill Tchato d’ailleurs. Leurs remplacements étaient prévus. On a eu aussi de la réussite avec la frappe de Christian Vieri sur la transversale et notre gardien a fait les arrêts décisifs. »

« Au Stade de France, il ne faudra pas être pris par l’émotion. Il faudra être sérieux. Pour le club ce sera fabuleux de décrocher une place européenne » espère David Bellion et pour Frédéric Antonetti « Il faut gagner en finale sinon tout le parcours réalisé n’aura servi à rien ». Toutes les réactions niçoises saluent l’importance des supporters. Maurice Cohen s’en fait le porte-parole : « Les supporters ont été exceptionnels. C’était notre douzième homme ».

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