Entre désillusions européennes et bilan contrasté en Ligue 1, cette année aura été mouvementée, du côté de l’OGC Nice. Loin de ses ambitions, les Aiglons ont connu six derniers mois compliqués sur tous les plans. Le cru 2025 du Gym ne restera pas dans les mémoires.
À l’aube de 2026, quel bilan faire de l’année 2025 de l’OGC Nice ? La question est complexe, tant on pourrait diviser les douze derniers mois du Gym en deux dynamiques complétement différentes. D’abord, de janvier à juin, où les Aiglons, à la faveur d’un bon finish, avaient accroché la quatrième place de Ligue 1 24/25 et décroché un ticket pour des barrages, qui aurait pu les amener jusqu’à la Ligue des Champions. Puis une seconde partie plus décevante, de juillet à décembre, où les coéquipiers de Mohamed-Ali Cho auront connu des grandes désillusions sur tous les tableaux, égalant notamment le record de défaites consécutives (9) de toute l’histoire du Gym. Sur le plan comptable, les Niçois l’ont emporté à 17 reprises, concédés six matchs nul et subit 24 défaites en 47 sorties, toutes compétitions confondues, cette année. Un bilan négatif bien en deçà du bilan 2024 des rouges et noirs.
Revenons quelques mois en arrière, plus précisément au mois de mai dernier. En course pour les places européennes, l’OGC Nice endosse le rôle de la surprise, et parvient in extrémise à s’emparer de la 4e place finale de la Ligue 1, au pied du podium après un dernier carton face à Brest (6-0), à l’Allianz Riviera. Cette position offre aux Aiglons la possibilité de disputer les barrages de Ligue des Champions, comme cela avait été le cas en2017 pour le club niçois (élimination face au Napoli à l’époque). Dans son chemin vers la plus grande des compétitions, les coéquipiers de Charles Vanhoutte héritent d’un gros morceau, le Benfica Lisbonne. Au terme d’une double confrontation où ils n’auront jamais joué leur chance, les Niçois s’inclinaient logiquement face à son adversaire portugais (0-2, score cumulé). Pour la deuxième saison de suite, Nice allait disputer la Ligue Europa.
Un mercato estival pas au niveau, des ambitions revus à la baisse
La confrontation contre le Benfica a permis de mettre un gros point en avant : l’OGC Nice n’était pas prêt, tant au niveau de son jeu que dans la construction de son effectif. Franck Haise débutait la saison deux de son mandat, mais avait vu son équipe perdre plusieurs de ses joueurs cadres durant l’été (Gaëtan Laborde, Marcin Bulka ou encore Evann Guessand). Pour les remplacer, Florian Maurice a dû composer avec les mains liées. Le propriétaire du club azuréen, Ineos, avait décidé de serrer les vis. Le Gym n’avait qu’une petite enveloppe limitée pour se renforcer. La plupart des choix pris par la direction azuréenne ressemblaient à des paris sur des jeunes joueurs à forts potentiels. Quelques mois plus tard, peu d’entre eux peuvent se vanter d’avoir été un plus pour les Aiglons. Dans les bonnes pioches, on citera Yehvann Diouf, qui a parfaitement pris le relais dans la cage rouge et noir ou encore Charles Vanhoutte, malgré quelques dernières prestations moins convaincantes.
Résultat, les premiers résultats n’ont pas suivi sur le plan sportif. En Ligue Europa, le bilan niçois est encore plus inquiétant. Si les Aiglons n’avaient pas été en mesure de remporter le moindre match européen en 2024, ils n’ont pas réussi à inscrire le moindre point dans la même compétition, en 2025. À deux journées de la fin de la phase de mini championnat, l’OGC Nice stagne à une décevante et ridicule 36e place, la dernière de la compétition. On pensait que le Gym ne pouvait pas faire pire que le dernier exercice, forcé de constater que cela est le cas, cette saison. Nous ne nous attarderons pas non plus sur le parcours en Coupe de France des Aiglons. Les coéquipiers d’Hicham Boudaoui avaient rapidement pris la porte, en 8es de finales, face au Stade Briochin (1-2), pensionnaire de… National 2, à l’époque.
Changement de direction, un mercato hivernal qui devient crucial pour l’OGC Nice
Les derniers mois de 2025 ont été catastrophiques sur tous les plans, pour l’OGC Nice. Entre début novembre et fin décembre, les Aiglons ont enchaîné les défaites au point de rentrer tristement dans l’histoire du club. Jamais, le club n’avait concédé neuf défaites de suite, toutes compétitions confondues. Dans ces conditions difficiles, un énorme fossé s’est creusé entre le Gym et ses principaux supporters. Au retour d’une énième défaite sur la pelouse de Lorient (1-3), les joueurs ont été chahutés devant le centre d’entraînement. Certains joueurs auraient été pris à partie par des violences verbales voir même physiques selon divers sources. Depuis cet incident, Jérémie Boga et Terem Moffi sont sous ITT. Plus que jamais, les deux attaquants sont déterminés à quitter Nice et a ne plus jamais rejoué sous les couleurs rouges et noirs.
Cette spirale négative aura coûté la tête de Fabrice Bocquet. Le président de l’OGC Nice a quitté ses fonctions d’un « accord commun » avec le club. L’ancien directeur général des Aiglons occupait ce poste depuis moins de six mois. Pour lui succéder, Ineos a choisi deux revenants bien connus sur la Côte d’Azur : Jean-Pierre Rivère et Maurice Cohen, anciens illustres présidents du Gym. Les deux dirigeants auront notamment la lourde tâche de restaurer la mentalité niçoise en interne. Le mercato hivernal sera l’occasion de rebondir pour le club azuréen. Un renfort sur toutes les lignes serait attendu -malgré des moyens encore limités- du côté de Nice.
Franck Haise quitte ses fonctions
On pensait que les derniers jours de 2025 seraient plus calmes pour l’OGC Nice. Ce ne sera pas le cas ! Selon les infos de L’Équipe, confirmée par le club hier, Franck Haise n’est plus l’entraîneur des Aiglons. Le tacticien niçois a décidé de quitter ses fonctions « d’un accord commun », avec sa direction. Après dix-huit mois de services, le Français n’aura pas résisté aux derniers mois très difficiles traversés par le Gym. Claude Puel va lui succéder. L’ancien entraîneur de l’OL présente l’avantage d’être déjà passé à la tête de Nice, entre 2012 et 2016.
L’OGC Nice veut maintenant tourner la page d’une année 2025 chargée et mouvementée sur et en dehors des terrains. Les Aiglons seront de retour le 3 janvier avec un choc contre le Racing Club de Strasbourg, dans le cadre de la 17e journée de Ligue 1. S’en suivra ensuite les 16es de finales de Coupe de France où le Gym a hérité d’un autre pensionnaire de Ligue 1, avec un déplacement sur la pelouse du FC Nantes.
NicePremium est un média local indépendant et gratuit.
Pour nous aider à continuer, vous pouvez soutenir notre travail à partir de 5 € par mois.
