La tension est à son paroxysme à l’OGC Nice. Après la défaite à Lorient dimanche soir, le retour de l’équipe au centre d’entraînement a donné lieu à une confrontation tendue entre plusieurs joueurs, le directeur sportif et un large groupe de supporters. Terem Moffi et Jérémie Boga ont été pris a partie et ont porté plainte. Franck Haise semble prêt à quitter le club.
L’équipe avait quitté Lorient après un revers qui a prolongé une série de défaites. À leur arrivée à Nice, vers 23h15, les joueurs ont trouvé un groupe dense de supporters rassemblés devant le portail du centre d’entraînement. D’après plusieurs médias pas moins de 400 supporteurs attendaient le car des joueurs devant le portail du centre d’entraînement. Ces derniers ont barré le passage du bus puis auraient allumés des fumigènes et chantés pour manifester leur colère. Un représentant serait monté dans le véhicule pour échanger avec le groupe.
Plusieurs témoins présents ont fait état d’invectives et de gestes brusques. Les premières personnes à descendre du car ont été prises pour cibles. Florian Maurice, directeur sportif, aurait été chahuté avant d’être exfiltré par le service de sécurité. La situation a généré un fort désordre. Les joueurs ont été « insultés, secoués, bousculés par la foule en colère », selon un rapport de police cité par L’Équipe.
A la suite de ces altercations, Jérémie Boga a été placé en arrêt de travail pour cinq jours. Il a déposé plainte contre X. Terem Moffi a lui aussi reçu des coups. Il a lui aussi été déclaré en arrêt de travail. L’UNFP a réagi avec fermeté. « Ces violences physiques sont intolérables », a indiqué le syndicat. Il a précisé avoir « immédiatement pris contact » avec les deux joueurs et s’est dit prêt à « se constituer partie civile. »
Les faits rapportés par d’autres sources confirment que Terem Moffi et Jérémie Boga auraient reçu des coups et des insultes. Les supporters leur reprocheraient des attitudes récentes, notamment des gestes perçus comme déplacés après la défaite à Lorient ou des invitations faîtes à des proches lors d’un précédent match. Florian Maurice aurait également reçu des coups. Yehvann Diouf, gardien de l’équipe, serait intervenu pour aider Jérémie Boga à sortir d’un attroupement hostile. Les deux joueurs, sous contrat jusqu’en 2027, ne souhaiteraient plus évoluer avec l’OGC Nice après ces événements. La scène aurait duré environ 45 minutes. Franck Haise a tenté d’échanger avec les supporters. Il aurait reconnu ne pas parvenir à faire vivre un groupe uni pour la « première fois ». Il a assuré rester « prêt au combat ».
Un club fragilisé et un entraîneur prêt à s’interroger sur son avenir
La direction de l’OGC Nice a publié un communiqué dans la soirée. Elle a exprimé sa compréhension de « la frustration générée par la succession de contre-performances. » Elle a néanmoins condamné les débordements et apporté son soutien aux membres du club pris à partie. Le club a qualifié les actes subis d’inacceptables.
Ces incidents surviennent dans un contexte tendu. Le vestiaire est marqué par un profond manque de résultats. Franck Haise réfléchit à son avenir. Selon plusieurs informations internes, il aurait confié que la ligne rouge avait été franchie. Il hésite à poursuivre sa mission mais ne devrait pas quitter le club comme il l’avait déjà exprimé la semaine dernière après le match contre le FC Porto. Malgré tout, le technicien pourrait décider de créer un électrochoc ou de s’éloigner d’un contexte où il juge les conditions de travail altérées.
Les départs possibles de Terem Moffi et jérémie Boga aggravent encore l’incertitude. Les deux joueurs avaient rejoint Nice en 2023. Ils sont engagés jusqu’en 2027. Leur avenir au club semble désormais compromis.
L’OGC Nice doit affronter une crise qui dépasse le terrain. Le traumatisme généré par ces nouveaux incidents pèse sur les décisions à venir. Le club se trouve devant un défi immédiat : restaurer un climat serein et rétablir un dialogue apaisé avec les supporters. Le travail s’annonce complexe tant l’ambiance actuelle est marquée par une rupture de confiance et une forte tension autour du groupe professionnel. Une chose est sûr, quelque chose doit changer au sein du club.
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