
L’OGC Nice a résisté héroïquement face au PSG avant de s’incliner dans les ultimes secondes de la rencontre. Une défaite qu’il va falloir encaisser pour retenir la solidité défensive et la bonne performance d’ensemble des Aiglons.
Qu’est-ce que ça fait mal de perdre un match dans les derniers souffles, sur le corner du désespoir, après avoir résisté 90’+4 minutes de manière héroïque ! On n’arrive pas encore à admettre que les Aiglons ont perdu contre le PSG, tellement ils tenaient bon, du début jusqu’à la fin, ou presque…
Les Aiglons ont pourtant réalisé une prestation, XXL défensivement, vraiment des plus solides devant l’ogre parisien et son armada de stars. Nul ne peut dire que les Parisiens n’ont pas joué à leur niveau. Bien au contraire, incisifs comme ils savent le faire devant les grands d’Europe, les hommes de Luis Enrique ont récité toutes leurs gammes pour venir à bout de la défense niçoise, en vain, si ce n’est ce coup de grâce portée dans les ultimes secondes du match.
Une citadelle imprenable ou presque
Ce n’est pourtant pas facile d’ébranler le PSG au Parc des Princes, même si l’adversaire lui dresse un bus le long de sa défense, telle une citadelle imprenable. C’est justement ce qu’ont pu faire les Aiglons qui n’étaient pas été loin de réitérer la belle victoire du mois d’avril dernier (1-3), même s’ils n’ont pas eu autant d’occasions.
D’ailleurs, Warren Zaïre Emery l’a bien souligné à la mi-temps au micro de Canal+ : « on savait que les Niçois sont très solides derrière et très dangereux aussi devant. Il va falloir rester vigilants derrière, tout en mettant la pression devant”, a-t-il noté, sans se tromper. Car c’est cette solidité défensive des Niçois qui a, une fois de plus, permis à Yehvann Diouf de garder sa cage inviolée malgré la possession désormais traditionnelle et les rushs incessants des Parisiens.
Ce n’est pas facile devant la meilleure attaque du monde
Franck Haise avait tout prévu dans sa préparation d’avant-match, en optant pour un 5-4-1 compact et discipliné laissant volontiers le ballon à ses adversaires, tout en demandant à ses soldats de maintenir l’arrière-garde en alerte permanente. Ce n’est jamais facile devant la meilleure équipe du monde 2025. Mais à cœur vaillant, rien d’impossible quand on veut rester concentré et oser répondre lorsque l’occasion se présente. C’est ainsi qu’on a vu toutes les tentatives des Parisiens, aussi tranchantes les unes les autres, annihilées par des Niçois solidaires et attentifs à toute variation tactique orchestrée par le stratège portugais Vitinia et ses compères du milieu que sont Joao Neves et Warren Zaïre Emery.
Luis Enrique : « Nice a défendu plus que d’habitude »
C’est d’ailleurs ce qu’a reconnu le meilleur coach du monde après le match : “Nice est une équipe très forte. Ils ont défendu beaucoup plus que d’habitude quand ils jouent ici, a déclaré Luis Enrique. On a très bien défendu. Les premières 30 minutes n’étaient pas bonnes mais je pense qu’on a mérité la victoire sur le reste du match. Il faut savoir gérer chaque phase de jeu, on est habitué à avoir le ballon, c’est notre première qualité. C’est important pour nous d’avoir ce résultat. Quand tu vois tes supporters qui ont toujours cette mentalité, qui chantent même à la 94e minute, on doit lutter comme on a fait. A la fin, je pense qu’on a fait tout ce qui était important pour gagner le match. L’entrée d’Ousmane et Gonçalo a été importante mais toute l’équipe a fait du très bon boulot », se réjouissait l’entraîneur parisien dont les attaquants ont tenté 23 tirs contre 5 seulement pour les Niçois.
Ilya Zabarnyi aussi le reconnaît : « Nice est une bonne équipe »
Mais les Aiglons étaient présents sur tous les coups, semant le doute au fil des minutes, énervant les Parisiens au point de leur coller trois cartons jaunes (Zabarnyi, Kvaratskhelia et Lee Kang-in). L’affolement était tel que le Parc des Princes semblait refroidi et calmé par la résistance des Niçois, à l’affût de chaque mouvement offensif des locaux. Le défenseur ukrainien aussi a reconnu la solidité des Aiglons : “Nice est une bonne équipe. Ce fût très difficile de les battre, mais on a réussi à gagner”, se réjouit le défenseur central, seul recrue du club l’été dernier à son tour, à l’opposé du gardien niçois solide tout le long du match, avant de céder comme ses défenseurs dans les arrêts de jeu…
Yehvann Diouf : « ça s’est joué à 20 secondes seulement ! »
Yehvann Diouf n’a pas caché sa déception, même s’il a tenu à garder le positif d’un tel match : « on est forcément dégoûté. Ça s’est joué à 20 secondes, même pas. On est sur plusieurs bons matchs, il ne faut pas s’arrêter à cette défaite. Ce n’est pas ce qui va définir notre saison”, tient-il à rassurer, avant de vite se projeter sur l’avenir immédiat : “on a deux matchs importants la semaine prochaine, on va essayer de digérer la défaite, comprendre le but qu’on a concédé et après on va avancer. On n’a pas le choix. J’essaie d’être le plus rassurant possible, j’ai un peu de déchet au pied mais j’essaie de donner le maximum. Il faut prendre du recul. Oui, on a perdu contre Paris mais sur les cinq derniers matchs on fait cinq très bons matchs où on prend beaucoup de points. Ce n’est pas une fin en soi », conclut l’international sénégalais pour dire à ses coéquipiers que l’OGC Nice reste sur la bonne voie, malgré cette défaite si amère à avaler !