
À l’inverse des Rennais en crise, l’OGC Nice semble bien lancé cette fois avec un second succès d’affilé, arraché au forceps, après un match solide et une prestation défensive pour le moins héroïque !
Non, Mohamed Méïté ne sera pas le héros du match ! Il ne sauvera pas son équipe de la défaite à domicile. Son but marqué dans les derniers souffles de la rencontre (94+4’) a bien été sifflé hors-jeu et la VAR a bien confirmé son invalidité. Au grand soulagement des vrais héros du match que sont les Aiglons ! Une victoire qui sera confirmée une poignée de secondes plus tard au coup de sifflet final, pour libérer les Niçois euphoriques et héroïques, pour avoir tenu le score depuis la pause et un second but signé Jonathan Clauss d’une frappe à ras-de-terre qui trompa l’excellent Brice Samba, à la suite d’un contre favorable de Jérémy Boga. Le break étant fait pour la première mi-temps, les Aiglons devaient se préparer à la résistance d’un adversaire profondément touché et dont le coach allait peut-être aggraver son sort dans la soirée.
Agiles et pas fragiles les Niçois !
Les habitués des prestations de l’OGC Nice, savent que les Aiglons sont capables d’agilité comme de fragilité. Tout dépend de la force avec laquelle leur mental est secoué. Ils s’absentent souvent dans les moments fastes et ils rugissent dès lors qu’ils sont acculés au pied du mur. Et c’est exactement ce qui leur est arrivé ce soir à Rennes, où l’adversaire était donné archi-favori dans son antre et devant un public survolté. C’est dans ces conditions extrêmes que les Aiglons savent se surpasser pour réaliser les prestations XXL qu’on leur connait. C’est d’ailleurs l’entame du match qui a fait gagner aux Niçois leur match. A commencer par le but splendide de l’international marocain Sofiane Diop, d’un tir enroulé qui ne laissa aucune chance à Brice Samba, surpris par l’effet et la trajectoire du ballon qui se logea dans la lucarne opposée (38’). Deux buts et autant de certitude et de convictions pour les Niçois qui devaient garer le bus dans leur défense pour espérer tenir jusqu’au bout.
Une défense héroïque !
Et le moins qu’on puisse dire, c’est que la partie n’a pas été aisée pour la défense niçoise (pourtant réduite après la sortie de Jonathan Clauss sur blessure), prise d’assauts par des Bretons survoltés qui ont tout donné pour revenir, mais ils ont buté sur un grand Yehvann Diouf et une défense pour le moins héroïque. A chaque offensive rennaise, il y avait un pied, une tête ou le bout de chaussure d’un défenseur niçois pour empêcher la réduction du score. Mais la pression était telle que n’importe quelle défense au monde aurait cédé au moins une fois ce soir dans ce stade Roazhon Park enflammé. Ce n’est que justice si Abdelhamid Ait Boudlal réussit à réduire la marque d’une tête croisée qui lui fît perdre la raison, tellement il était content et fier de son premier but en pro (67’).
Un match d’Hommes !
Revigorés par ce but, les Rennais ont tout tenté pour faire sauter le verrou niçois une deuxième fois, mais sans succès. Ait Boudlal a pourtant pensé s’offrir un doublé et permettre aux siens d’égaliser au bout du temps additionnel, mais sa réalisation a finalement été annulée pour hors-jeu (90e+4). La tension dans les dernières minutes allait monter d’un cran et affoler joueurs et supporters. Le stress aidant, les Rennais s’étaient rués littéralement sur les buts niçois pour espérer égaliser et sauver une soirée qui s’annonçait cauchemardesque. Les supporters rennais bouillonnaient de colère et se faisaient entendre un peu plus au fil des minutes et même après la fin du match.
Pour leur part, les Niçois pouvaient enfin respirer et apprécier les saveurs de cette victoire improbable à l’extérieur, mais surtout de leur match d’hommes réalisé avec une combativité sans pareille, comme le rappela le coach Franck Haise face aux journalistes : « certes, j’aurais aimé qu’on ait un peu plus de maitrise du jeu, mais on a compensé les manques avec beaucoup de cœur…”