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20 avril 2024

Julien Schramm : « Il n’y a pas de grande aventure sportive sans douleur ».

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schramm-nice.jpg Nice-Premium : Le RNCA vient de s’incliner à Aix en Provence. C’est la quatrième
défaite en quatre rencontres de Fédérale1. Le score est lourd (46-13)
mais les Niçois étaient en tête au score en seconde mi-temps. Quels
enseignements tirez-vous de cette défaite?

Julien Schramm : Et bien que cela s’annonce difficile pour nous et que l’on doit d’ores et déjà
se placer dans une logique de maintien. Là-dessus pas de surprise, on savait la
difficulté de notre poule. Disons qu’on espérait quand même mieux, avec au moins
une victoire à domicile (contre Aubenas) et des points de bonus défensifs (à La
Seyne et à Rumilly).Je reste persuadé de la qualité de notre effectif mais avec
13 blessés, notre banc de touche a été sérieusement entamé. Cela a fait une
grosse différence à Aix dimanche. C’est dommage car comme vous le soulignez on a
mené 13-11 en deuxième mi-temps alors qu’on aurait même pu mener 19-11 sans deux
buts de pénalité relativement faciles manquées par Rudi Dames en fin de première
période et Thibaut Dejardin en deuxième période. Je pense que le scénario du
match aurait été tout autre. Je retiens tout de même la qualité de la prestation
de notre paquet d’avants dans lequel Dauchy, Du Courtieux, Herrera et Moxham ont
été très forts. Le score est lourd, il ne réflère absolument pas la physionomie
du match. D’autres joueurs, plus jeunes, doivent prendre conscience du niveau
dans lequel ils évoluent. Chaque détail compte, la moindre négligence peut
couter un essai. Comme cela s’est passé contre Aix: 3 essais encaissés entre la
75e et la 80e minute, soit 21 points en 5 minutes, ça fait mal et on ne doit
plus l’accepter.

NP : Les trois premières défaites se jouent à trois fois rien. Qu’a-t-il
manqué au RNCA pour arracher une victoire?

JS : Marquer quand les occasions se présentent. Notre pourcentage de tirs au but
actuellement est trop faible pour pouvoir espérer remporter des matchs où les
équipes se tiennent de si près. Nos buteurs doivent franchir un cap à ce niveau,
d’autant qu’ils ont toutes les qualités pour ça. On sait ce que Rudi nous a
apporté à ce niveau la saison passée, il n’y a pas de raison qu’il ne retrouve
pas le chemin des poteaux avec un pourcentage de 90 % de réussite. Il nous
manque aussi encore un peu de cohésion car l’équipe a été très renouvelée durant
l’inter-saison et nos adversaires, sans nous proposer grand chose, démontrent
un vécu collectif supérieur au notre. D’où notre frustration, car on a parfois
l’impression de mieux jouer au rugby que l’adversaire, sans l’efficacité qui
doit aller avec.

NP : Le championnat fait une pause de quinze jours. Le 18 novembre la
réception de Romans s’annonce décisive. Comment le club aborde ses 15
jours et que faut-il changer pour récolter la première victoire de la
saison?

JS : La réception de Romans doit lancer réellement notre saison. C’est l’occasion
de montrer ce que cette équipe de Nice vaut vraiment. Il n’y a qu’un seul
objectif sur ce match: la victoire et le point de bonus offensif. Je sais les
joueurs touchés par ce début de championnat, ils vivent ça comme une injuctice.
A eux donc de prouver leur valeur et de frapper un grand coup. Le club en a
besoin. J’ai lu dans Midi Olympqie ce lundi un commentaire qui fait un parallèle
avec le parcours de Marseille la saison passée… Ca me touche, car j’espère
que notre projet n’a rien à voir avec celui des Phocéens. Le rugby à Nice a une
histoire forte, il y a dans notre équipe des joueurs qui ont été formés ici,
nous ne sommes pas dans la surrenchère financière…

NP : Pour finir, qu’avez vous envie de dire aux supporters niçois déçus
par ce début de championnat?

JS : D’y croire. Il n’y a pas de grande aventure sportive sans douleur, sans
difficultés à surmonter. C’est dans l’épreuve que les équipes se bâtissent.
J’aime bien citer les Argentins qui avant de réussir la Coupe du monde de rugby
ont connu toutes les galères ces dernières années. J’ai une confiance totale en
Christophe Moni. C’est l’homme qu’il faut au rugby niçois. Le travail qu’il
effectue avec Manu Boutet, le coach adjoint, et Nicolas Szezur le préparateur
physique, est très bon. Je suis persuadé que ça va payer. Nous serons encore en
fédérale 1 à la fin de la saison.

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