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4 mai 2024

Julien Schramm de l’ovale aux anneaux olympiques

jpg_schramm.jpg Nice Premium : Julien, pourquoi un blog bien carré sur l’ovale ?

Julien Schramm : L’idée est née lors de la dernière Coupe du monde en octobre 2007. J’avais quitté L’Equipe l’année d’avant, après quinze années bien remplies, je cherchais une idée pour faire vivre l’évènement sur la Côte quand les responsables du site « lemonde.fr » m’ont contacté… Eux cherchaient quelque chose d’original, d’un peu décalé… dans le genre : comment les gens à Nice vivent et perçoivent la Coupe du monde. On a lancé « Nice Rugby » dont l’emblème est une pastèque en forme de ballon ovale. Je me suis rapidement pris au jeu, j’ai beaucoup écrit et le blog est devenu peu à peu une véritable réflexion sur l’actualité rugby en général. C’est parti très fort. Je crois que les internautes qui aiment le rugby et le sport ont apprécié la liberté de ton. Il y a dans le rugby une vraie culture du récit, de l’écrit… à laquelle j’ai été évidemment bien formé.

Rodolphe Rolland, avec qui je jouais au RRC Nice il y a 20 ans, m’a ensuite rejoint, il amène sa différence, c’est quelqu’un de très cultivé, le duo est très complémentaire, du coup, le blog est sans cesse renouvelé. Il colle à l’actualité, il est dynamique, il y a très souvent beaucoup de qualité dans les commentaires, d’où son petit succès actuel : 2ème blog de sport en ce moment sur le net…

NP : La passion d’écrire est toujours bien ancrée en toi ?

JS : Oui, c’est une évidence. Quand j’ai quitté L’Equipe, j’ai été très vite absorbé par le projet de relance du Rugby Nice Côte d’Azur, je n’ai donc pas eu trop le temps de savoir si ça allait me manquer. Le blog est tombé à point nommé… cet exercice d’écriture est un vrai bonheur pour moi.

NP : Soulagé sportivement depuis dimanche dernier ?

JS : Très heureux, forcément. Aix-en-Provence se présentait avec une très grosse équipe. C’est un club qui a annoncé la couleur, la montée en Pro D2, et qui va certainement terminer 1er de la poule… on était donc sous pression. On a été logiquement mis à mal pendant une heure mais nos 20 dernières minutes ont été superbes. Le score (29-19) est sans appel, cela que notre équipe a beaucoup de qualités et qu’elle se doit d’être ambitieuse. Maintenant il ne s’agit que d’une victoire dans une poule très relevée, sans doute la plus difficile de la Fédérale 1. On sait très bien que le chemin est encore long et qu’il va nous falloir aller chercher 2 victoires lors de nos 5 prochains déplacements. Pas simple. Mais depuis dimanche, on sent que tout est possible.

NP : Et pour l’avenir, tu le vois plutôt olympique non ?

JS : Comme beaucoup de Niçois. 2018 c’est à la fois loin et très proche. Proche car une partie du chemin qui mène aux JO d’hiver va se décider dès le mois de mars prochain. Ca met la pression, mais la candidature de Nice est une évidence. La Côte d’Azur, c’est la montagne dans la mer… on voit déjà la neige en ce moment.

Ce sont les Alpes dans la méditerranée. Nous, nous le savons. Mais il faut le faire savoir. Que partout en France, les gens se disent : « des Jeux d’hiver à Nice ? mais ça va être grandiose ! » C’est pourquoi, il faut que tous les acteurs du sport azuréen se mobilisent. Au rugby, on est déjà en train de faire floquer le logo Nice 2018 sur nos maillots. Je viens d’ailleurs de rejoindre l’équipe qui va animer cette candidature, c’est une grande fierté… et un grand défi. J’ai parlé récemment avec certains acteurs de Paris 2012… ils racontent leur immense déception après l’échec en 2005 face à Londres, mais tous retiennent surtout la fabuleuse aventure humaine que fut cette candidature… ils sont marqués à vie. C’est pourquoi, il faut absolument passer le cap franco-français du mois de mars… et aller croiser le fer sur le plan international. Quoiqu’il arrive ensuite, je suis sûr qu’une nouvelle dynamique va gagner l’ensemble du sport sur la Côte d’Azur.

NP : Sans oublier, bien entendu, « Un club, un autiste ». Quels sont les futurs projets de l’association ?

JS : Et bien, l’objectif de l’association a déjà été atteint puisque le projet a
reçu le soutien officiel du Secrétariat d’Etat de la Jeunesse et des Sports. Une convention a été signée avec la FFR, la FFSA (Fédération Française des Sports Adaptés) et l’UNAPEI pour porter ce projet sur le plan national et sur la durée. 60 intégrations en ce moment dans les écoles de rugby un peut partout en France, il y a de quoi être fier… je peux désormais prendre du recul et m’atteler à d’autres défis.

NP : Enfin, quel souhait souhaiterais-tu voir s’exaucer ?

JS : Il concerne ces autres défis, notamment la prise en charges des autistes dans notre département. Mon fils Baptiste a 13 ans. Dans 5 ans, il en aura 18, il sera dés lors un autiste adulte confronté au manque consternant de structures adaptées dans notre pays. C’est mon prochain combat associatif : penser puis réaliser cette structure dans le pays niçois où Baptiste pourra vivre un jour en harmonie. Mais pour l’heure, il va bien, alors si je devais exaucer des vœux pour les prochains mois, j’en choisirais deux : la qualification en play-off pour le Rugby Nice Côte d’Azur et celle de Nice 2018 au mois de mars prochain.

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