

Six mois après le rêve éveillé de Pékin, c’est sur le cheval d’arçon de Turin que le jeune champion de 22 ans a confirmé ses éclats. Avec de nouvelles priorités : « Je n’ai pas de pression, mais la médaille apporte clairement une notoriété et change le regard des autres gymnastes. J’aime ce stress positif, cela fait du bien de changer de rang ». Un nouveau juste au corps de favori à sa taille. En survolant les Championnats d’Europe, que lui-même considère comme « le plus haut niveau mondial », il a vaincu les dernières interrogations à son sujet mais aussi et surtout la blessure.
La peur de la douleur
Une douleur à l’épaule récurrente, qui hante son quotidien depuis ses tout débuts. La vie de gymnaste est à ce prix, mais Thomas Bouhail en est conscient : « J’ai déjà été opéré avant Pékin, et après les Jeux, j’ai ressenti une petite douleur. J’ai alors fait des examens, en février et les médecins ont décelé plusieurs petites choses à réparer. J’ai décidé d’aller aux championnats d’Europe pour gagner et de m’en occuper après ». Cet « après », ce sont les Championnats du monde de Londres en octobre prochain. Du haut de ses deux médailles et de son mètre soixante-six, rien ne l’effraie. Pas même la pression. « Le fait que ce soit le plus plus haut niveau mondial et que je sois considéré comme le meilleur sauteur du monde me motive pour aller chercher un titre mondial ». Thomas Bouhail est remonté comme un cheval. On n’est pas meilleur sauteur du monde par hasard.
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div style= »text-align: right; »>Arnaud Caël
