En ce week-end de sacre mondial pour Marc Marquez, les pilotes maralpins n’ont pas brillé lors des différentes courses du week-end au Japon sur le circuit de Motegi.
Pour ce 17e rendez-vous de la saison MotoGP, qui a vu Marc Marquez à la fête en glanant un septième titre mondial, du côté des Azuréens, l’ambiance était bien moins joyeuse. Si Fabio Quartararo a fait parler son talent pour placer sa Yamaha en 5e position sur la grille de départ, Johann Zarco a dû se contenter de la 11e position à l’issue des qualifications.
Au départ, Fabio Quartararo ne perd qu’une place et se retrouve 6e. A contrario Johann Zarco se retrouve au milieu d’un énorme crash entre le champion du monde en titre et Marco Bezzecchi.
Le Cannois se retrouve en fond de grille à la 18e position et a fini par abandonner à deux tours de la fin : « d’un côté je peux dire que ce n’est pas de chance parce que le départ était correct et j’aurais voulu me battre et jouer de jolis petits points, mais de l’autre je suis chanceux de ne pas avoir chuté parce que ça a été effrayant de voir les motos passer. Martín a fait quelque chose d’un peu trop fou. J’ai failli même rouler sur lui. Je n’ai touché aucune moto, (…) donc d’un côté c’était assez effrayant et je suis chanceux de ne pas avoir chuté, mais clairement je suis reparti dernier, avait déclaré Johann Zarco après avoir abandonné. J’ai réussi à remonter correctement sur les cinq ou six premiers tours mais après, derrière Di Giannantonio c’est devenu plus difficile. Je me suis dit ‘c’est ou je chute, ou je le double’ et j’ai préféré rentrer parce qu’en étant 15e, de toute façon c’était perdu pour la course sprint. »
Pour ce qui est de Fabio Quartararo, le sprint a été compliqué. En délicatesse sur les longs relais avec une forte dégradation pneumatique, le Niçois n’a pas pu éviter la dégringolade au classement. Le pilote Yamaha, environ 0,5s moins vite au tour par rapport au leader, s’est bien battu pour conserver sa 6e place.
A l’arrivée le constat était amer : « la conclusion c’est qu’on est encore très, très loin. J’ai fait de mon mieux, je n’ai commis aucune erreur, mais on voit que notre rythme est assez lent comparé à tout le monde. Je dois continuer à donner le meilleur de moi-même et je dois progresser sur mon style de pilotage pour être un meilleur pilote. On est lents et on voit comme notre moto est vraiment en difficulté. On voit aussi les autres Yamaha donc rien à ajouter sur la course d’aujourd’hui »
Johann Zarco : “j’ai tout donné jusqu’à la fin”
Ce dimanche, le Grand Prix partait beaucoup mieux pour les Maralpins. Fabio Quartararo est parvenu à gagner deux positions sur un freinage très agressif au premier virage. Mais en grand manque de rythme, “El Diablo” va vivre une course galère ! Déjà distancé par les trois hommes de tête après le premier tour, le tricolore va reculer inlassablement au classement. Le Niçois pas à l’aise avec son pneu médium perd cinq positions dans le second tour. Il se retrouve finalement juste devant Johann Zarco remonté en 10e place mais loin du rythme des pilotes devant lui. Même s’il semblait plus à l’aise que son compatriote, le Cannois n’a jamais réussi à trouver l’ouverture. Les deux tricolores terminent finalement au 8e et 9e positions du Grand Prix.
Après la course, Johann Zarco est revenu sur ce Grand Prix finalement très peu mouvementé : « je suis content. Le départ était plutôt correct mais en partant 11e, au premier virage tu ne peux ni faire l’intérieur ni l’extérieur, donc tu restes coincé. Après, je n’avais pas encore assez de confiance pour doubler au freinage dès le virage n°3, mais j’ai réussi à garder ma position et à placer quelques beaux dépassements. C’est un signe : hier je n’étais pas capable de le faire. » Puis le Cannois est revenu sur sa course contre Fabio Quartararo au micro de Canal + : « j’ai essayé de rester proche pour profiter d’une éventuelle usure de son pneu, mais nos gommes se sont dégradées au même moment. J’ai tout donné jusqu’à la fin, mais je ne pouvais pas l’attaquer. »
Si le résultat d’ensemble n’est pas exceptionnel, tout n’est pas à mettre à la poubelle non plus. Les deux Français auront l’occasion de mieux faire la semaine prochaine en Indonésie.