Solide par séquences, parfois irrégulière, l’AS Monaco a longtemps tenu tête au Real Madrid lors de la 18e journée d’Euroligue, ce jeudi soir à Gaston-Médecin. Portée par ses leaders offensifs, la Roca Team a subi puis repris le contrôle dans le dernier quart-temps pour s’imposer (100-95).
Après deux revers en Euroligue contre Fenerbahçe et sur le parquet de Baskonia, Monaco voulait confirmer son rebond aperçu face au Bayern Munich une semaine plus tôt (103-77). Sixième au classement avant cette 18e journée (dix victoires, sept défaites), la Roca Team recevait un Real Madrid toujours difficile à manœuvrer. Vice-championne d’Europe en titre, l’ASM avançait avec ses certitudes offensives, mais aussi face à l’un des intérieurs les plus dominants du continent, Walter Tavares.
Le début de match est intéressant côté Roca Team. En provoquant une faute d’Alberto Abalde, Alpha Diallo ouvre rapidement le score pour Monaco sur la ligne des lancers francs. Le Real entre difficilement dans la rencontre, avant de se reposer sur Walter Tavares. Dominant près du cercle et au rebond, le pivot madrilène fait rapidement des dégâts. Presque en double-double après cinq minutes, il impose un vrai défi physique à la Roca Team.
Monaco souffre, perd trop de ballons et peine à installer son jeu collectif. Les joueurs de la Principauté compensent par des exploits individuels et par des points glanés aux lancers (6/6). Mike James et Alpha Diallo maintiennent l’AS Monaco à flot. À la fin du premier quart, Monaco vire en tête d’un point (21-20).
Plus méthodique dans le deuxième quart, la Roca Team exploite l’avantage de taille de Kevarrius Hayes près du cercle pour prendre un petit écart. Monaco mène de +5 et trouve enfin son rythme sans pour autant atteindre le niveau de jeu habituel.
Elie Okobo (11 pts) et Mike James (sept points, trois passes) donnent de l’allant. La Roca Team protège mieux le ballon (deux pertes seulement dans le quart-temps) et limite l’impact de Walter Tavares, toujours très présent (19 pts, huit rebonds), mais souvent esseulé dans une équipe du Real Madrid peu inspiré, gêné par un match haché par les fautes.
A toi à moi
Au retour des vestiaires, Monaco accélère. Mike James fait parler sa classe et tente sa chance bien derrière la ligne à trois points. C’est dedans ce qui offre un 8-0 en cours, et la Roca Team prend jusqu’à douze points d’avance. Le Real réagit sur un ballon mal négocié par Mike James et Elie Okobo, Facundo Campazzo intercepte et conclut en contre-attaque. Les Monégasques font preuve par moment de nonchalance ce qui permet aux Madrilènes de revenir dans la partie.
Sans faire de bruit, le Real Madrid recolle avant le quatrième quart-temps. Porté par un excellent Facundo Campazzo (14 points, huit passes). Le meneur de jeu Argentin ajuste son adresse longue distance (9/18) et efface un retard de 14 points. Monaco multiplie les échecs près du cercle et finit par se faire peur malgré 17 rebonds offensifs. La machine collective tourne au ralenti.
Et c’est Nikola Mirotic qui va remettre Monaco dans le sens de la marche. Trouvé par Mathew Strazel, l’ancien joueur du Real Madrid marque dix points dans le dernier quart temps redonner de la marge à la Roca Team. L’Espagnol atteint alors les 4 263 points en Euroligue, devenant le quatrième meilleur marqueur de l’histoire de la compétition, derrière Mike James (5 574), Nando De Colo (5 009) et son entraîneur Vassilis Spanoulis (4 455).
À trois minutes de la fin, Monaco mène 93-81 et semble avoir fait le plus gros dans cette rencontre. Mais c’était sans compter sur ce diable de Facundo Campazzo qui vient enchaîner les paniers et instiller le doute à Gaston Medecin. Malgré ses 28 points, l’Argentin ne parvient pas à renverser le match.
La Roca Team s’impose (100-95) pour sa dernière de l’année à la maison. Les joueurs de la Principauté remontent à la 6e place au classement de l’Euroligue avant de se déplacer mardi sur le parquet de Barcelone pour leur dernier match de l’année 2025.
NicePremium est un média local indépendant et gratuit.
Pour nous aider à continuer, vous pouvez soutenir notre travail à partir de 5 € par mois.
