La douzième journée de Ligue 1 avait démarré en trombe avec la première défaite, toutes compétitions confondues, de l’ogre lyonnais qui est revenu de son déplacement à Rennes avec une défaite sur la plus petite marge (1-0) et une escarcelle vide de points.
Un peu plus tard et un peu plus au Sud, c’est certainement avec la peur au ventre que les 22 acteurs niçois et monégasques firent leur apparition dans l’enceinte d’un stade Louis II recolorisé en rouge et noir pour un derby qui pourrait valoir trois points de plus au compteur de l’une des deux formations azuréennes déjà reléguées à près de 20 points des meilleurs. Une foule d’absents de chaque côté avec Abardonado, Veigneau et Fauconnier pensionnaires de l’infirmerie niçoise, Balmont, Rool et Varrault purgeant eux un match de suspension. Côté Principauté, Plasil est suspendu alors que les blessés s’accumulent avec les indisponibilités de Koller, Monsoureau, Kallon, Quesnel, N’Galou et Grax.
Tous les ingrédients étaient donc réunis pour un derby haut en couleurs qui aura tenu toutes ses promesses côté tribunes pour finalement accoucher d’une première période insipide entre deux équipes crispées par un enjeu semblant trop important pour prendre le moindre risque.
A cela s’ajoutant l’état de délabrement d’une pelouse dans un état aussi triste que ses pensionnaires et il faudra se contenter d’un bon dribble de… Lloris sur Vargas ou encore d’un bon pressing de Bellion pour atteindre le retour aux vestiaires sur un score vierge et horriblement nul.
La seconde période proposera un spectacle plus réjouissant. Nul doute que le remontage de bretelles de Banide et Antonetti ajouté à l’activité des stadiers pour remodeler un terrain de jeu peu praticable auront été des éléments clés à la mi-temps. Le jeu, plus alerte, passe d’un camp à l’autre et Roma doit s’employer pour sauver sa cage face à un Koné, bien servi par Bellion, qui voit sa reprise à bout portant écartée par le portier transalpin.
Antonetti lance alors dans le bain un nouveau duo en espérant qu’il soit d’attaque. Moussilou et Traore remplacent Vahirua et Bellion à la pointe d’un OGC Nice qui semble prendre une certaine emprise sur le jeu.
Comme contre Marseille, quelques jours plus tôt, c’est Ederson, le brésilien niçois, qui se charge d’exécuter la sentence mais c’était sans compter sur le talent et l’expérience de Flavio Roma qui sort une belle parade ruinant ainsi les rêves des aiglons qui se voyaient déjà revenir du Rocher avec une victoire et surtout trois unités de plus au classement.
Un dernier arrêt de Lloris des deux poings et l’arbitre M. Chapron renverra les deux équipes dans les vestiaires où l’ambiance devait être certainement mi-figue, mi-raisin avec d’un côté, des niçois qui doivent réaliser être passés juste à côté d’une belle performance et de l’autre, des monégasques qui voient leur capital offensif aussi vierge que leur maillot l’est toujours de sponsor officiel.
Monaco est toujours bon dernier avec 8 points, Nice se hisse à la seizième place avec 11 points avant une prochaine journée périlleuse qui verra Nice recevoir au Ray une étonnante équipe de Sochaux qui pointe à la troisième place du championnat et une équipe de Monaco qui fera un dangereux déplacement à Troyes pour un nouveau match capital contre un autre mal classé (17ème avec 10 points).
Issa le tifo niçois !