2005, 2006, 2008, 2009, quatre années fastes pour l’équipe Quick Step. Quatre éditions du Tour des Flandres qui sont tombées dans l’escarcelle des Bleus et Blancs dont deux qui ont vu briller leur leader vedette Tom Boonen. Un meneur auréolé de deux victoires dans le célèbre « Ronde » ( 2005, 2006) et de deux succès sur les pavés éprouvants de Paris-Roubaix (2005, 2008). Des exploits que le Belge doit bien sûr à un talent saisissant mais en grande partie à une formidable réussite collective. Le maillot vert du Tour de France 2005 ne construit pas ses coups d’éclat sur un coup du sort ou sur un exploit individuel. La recette Quick Step c’est une équipe équilibrée avec des coureurs qui se complètent et qui tour à tour sont capables de s’imposer.
Devolder au sommet
Alors, certes, Tom Boonen a échoué cette année dans sa quête d’une troisième victoire dans la célèbre classique des Flandres, mais la Quick Step asseoit plus que jamais sa suprématie. Son compatriote et coéquipier Stijn Devolder lui vole la vedette. Comme Boonen, il était attendu au tournant. Mais à la différence du premier, esseulé et marqué de près par un Filippo Pozatto assommant, le champion de Belgique du contre-la-montre a fait montre de sa malice et de son audace. La montée du mur de Grammont a permis au vainqueur du Tour de Belgique et de l’Algarve 2008 de creuser un écart rédhibitoire. Il s’adjuge ainsi son deuxième succès consécutif sur les pavés cahoteux du Ronde. Dans cette classique intransigeante, les choix tactiques de l’équipe reine des classiques ont une nouvelle fois fait mouche. Au delà de la supériorité physique, cette 93e édition témoigne que l’addition de talents et les ambitions personnelles de chacun cohabitent pour faire briller un collectif.
Chavanel pour confirmer
Le doublé de Stijn Devolder dans le Ronde est teinté d’une petite touche française. Depuis son arrivée à la Quick Step, Sylvain Chavanel, le plus séduisant coureur français à l’heure actuelle, s’est converti en coéquipier modèle. Serein et quasi-imperturbable sous son casque, l’ex-coureur de Cofidis a franchi un palier. On le savait déjà capable de s’imposer sur les classiques. La Flèche Brabançonne et A travers les Flandres en 2008 ont été un déclic. Il est désormais coureur modèle et dévoué pour ses leaders Tom Boonen ou Stijn Devolder. Ce dernier aura bien exploité le travail de sape effectué par son équipe emmenée par un fringuant Chavanel. Mais le meilleur coureur français en 2008 a encore tout à prouver dans ce genre de classique.
A lui de confirmer cette fraîcheur lors de la semi-classique Gand Wevelgem qui se disputera mercredi et de dompter quatre jours plus tard les pavés exigeants de Paris-Roubaix.
Paris-Roubaix : la marche à suivre
La Quick Step a déjà marqué les esprits en ce début de saison de classiques. Les équipes concurrentes du circuit ont reçu une leçon de réussite collective. L’équipe Cervelo, seule formation potentiellement capable de contrer le stratagème belge, a pris date pour le prochain Paris-Roubaix qui débute le 12 avril. Emmenée par l’Allemand Heinrich Haussler et le Norvégien Thor Hushovd, deuxième et troisième de Milan San Remo cette année, l’équipe suisse semble en mesure de se sortir du piège tendu par « l’Enfer du Nord ». L’Italien de la Katusha Filippo Pozatto qui ne s’est plus imposé dans une classique depuis 2006 fait figure de challenger. La Quick Step reste néanmoins l’équipe la mieux armée pour jouer les premiers rôles. Boonen sera en piste pour un troisième succès sur les pavés boueux et piégeux du Nord. A ses côtés, Sylvain Chavanel, pour sa troisième participation, aura à cœur d’effacer ses piètres performances passées. Hors délai en 2000 et 52e en 2001. On attend confirmation dimanche !
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div style= »text-align: right; »>Benjamin Charollais