
Les filles du Cavigal Nice Basket 06 réussissent une belle première partie de saison en Ligue 2. Sixièmes avant d’affronter Reims, samedi, elles ont failli battre le leader chez lui le weekend dernier. Parmi elles : Elodie Decker, arrivée au club cette saison. Arrière intraitable en défense, la n°11 a parfaitement trouvé sa place au sein du collectif local. Sa force ? Son sale caractère !

Elle s’accroche avec sa future coach
A 25 ans, Elodie a voyagé un peu partout avant de poser ses valises sur la côte. Passée par Reims, If, ou encore Tours, c’est à Charnay-les Mâcon qu’elle croise la route d’Olga Tarasenko, son entraîneuse actuelle, lors d’un match à haute tension. Si les deux femmes s’accrochent fortement ce jour-là, c’est uniquement parce que ces deux forts caractères ne défendent pas les mêmes couleurs. Pour preuve, les deux ennemies d’un soir rejoignent le même club à l’inter-saison. Elodie débarque à Nice en juillet avec trois autres recrues.
La suite est un succès. L’arrière s’adapte très vite et fait son trou dans l’équipe. La défense intransigeante qu’elle propose est en adéquation totale avec les attentes de sa coach. Après un début hésitant en Ligue 2, le promu niçois trouve très vite ses marques et grimpe à la 5e place. De quoi nourrir quelques espoirs après quatre victoires consécutives: « on espère accrocher l’une des quatre premières places pour accéder aux play-offs et disputer la montée ».
Une leader dans l’âme
A l’aise à trois points cette année, ce sont pourtant ses pénétrations dans la raquette qui ont fait son succès. Doté d’un bon shoot à mi-distance, ses feintes et ses dribbles lui ont permis de finir meilleurey marqueuse à plusieurs reprises cette saison. Mais là où elle fait la différence, et ses adversaires peuvent en témoigner c’est en défense individuelle. Rugueuse, infatigable, elle ne laisse son vis-à-vis que pour lui permettre d’aller souffler sur le banc. Volant nombre de ballons, elle sait aussi courir très vite pour concrétiser ses contres-attaques.
Aujourd’hui Elodie est parfaitement intégrée et sa relation avec Olga est forte : « elle est dure mais j’aime ce côté. J’apprécie sa façon de travailler ». Côté vestiaires, elle n’est pas la dernière à mettre l’ambiance : « j’essaie de booster mes partenaires ». Si la grave blessure au genou de sa coéquipière et amie Swanne Gauthier à Rennes, il y a deux semaines, aurait pu casser la dynamique de l’équipe, c’était sans compter sur la force de groupe du CNB 06 : « bizarrement, on ne s’est jamais senti aussi soudées ».
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