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7 mai 2024

Barachet et Accambray : deux handballeurs azuréens champions du monde

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Xavier Barachet et William Accambray sont champions du monde de handball depuis le 30 janvier 2011. Mail ils ont un deuxième point commun : Ils sont tous deux natifs des Alpes-Maritimes et ont passé leurs jeunes années sur les parquets azuréens. Nice Premium revient sur leurs parcours respectifs, les amenant au sommet du handball mondial.


Xavier Barachet (n°4) avec les séniors (saison 2005/06) du Cavigal Nice Handball (© Cavigal Nice Handball)
Xavier Barachet (n°4) avec les séniors (saison 2005/06) du Cavigal Nice Handball (© Cavigal Nice Handball)

La révélation Xavier Barachet

Il est incontestablement la découverte du Mondial 2011 en Suède. Né à Nice, Xavier Barachet a commencé le handball en 1997 au Cavigal Nice Handball. Il a reçu une éducation véritablement tournée vers la famille. Son père (Jean-Pierre Barachet) étant le président du club niçois, il a baigné dans ce sport depuis tout petit. Mais son environnement n’est pas la seule explication à son talent hors-norme. « C’est un gros travailleur, qui possède une formidable intelligence de jeu. Et c’est pour cette raison qu’on l’a fait débuter en séniors à l’âge de 15 ans », raconte Claude Mirtillo, son ancien entraineur au Cavigal.

« Barach », comme il est surnommé, évolue actuellement au poste d’arrière droit à Chambéry et en équipe de France, un poste exigeant physiquement. Mais cela n’a pas toujours été le cas. « A l’époque (au Cavigal), il n’était pas très grand et plutôt fragile, donc on le faisait jouer au poste d’ailier, une position moins sujette aux contacts violents . Mais vers 16-17 ans, il a pris 20 cm et plus de 15 kg, pour finalement obtenir une bonne carrure, celle de son père (rires) », explique son ex-coach. Puis pour franchir un pallier, voir ce qu’est le haut niveau, il rejoint Chambéry en 2006. Là-bas, il franchit réellement un cap. Il passe de la N1 (3e division) à la 1ère division et surtout la Ligue des Champions pour enfin se frotter aux meilleurs.

« Un super partenaire »

Comme une suite logique, Xavier Barachet débarque en équipe de France en 2009 et prend part à la campagne des championnats du monde en Croatie. En 2011, à seulement 22 ans, il est la révélation du mondial en Suède. « Très franchement, lors de ce Mondial, il m’a bluffé. J’ai senti qu’il avait de l’abnégation, qu’il était bien dans sa peau, pas angoissé. Il n’a pas eu de mal à s’intégrer dans le groupe. C’est quelqu’un de simple, agréable, modeste. C’est un super partenaire », confirme Claude Mirtillo. « Il a pu nous montré qu’il avait une très bonne lecture du jeu et qu’il a acquis une certaine maturité de ce point de vue là. C’est vrai que le fait qu’il soit gaucher est un avantage. Il n’y en a pas beaucoup en équipe de France. La concurrence n’est pas rude au poste d’arrière droit. Mais cela n’explique pas tout. »

La saison prochaine Xavier évoluera en Espagne, à Ciudad Real. L’occasion pour lui de gravir encore une marche de plus. On pourra y voir l’étendue de son potentiel ou bien, au minimum, sa marge de progression.

William Accambray (n°6 sur la photo) avec l'équipe des moins de 15 ans de l'ASPTT Grasse (© ASPTT Grasse Handball)
William Accambray (n°6 sur la photo) avec l’équipe des moins de 15 ans de l’ASPTT Grasse (© ASPTT Grasse Handball)

William Accambray, à force de détermination

Si le poste d’arrière droit en équipe de France semble promis désormais à Barachet, le poste d’arrière gauche que convoite William Accambray semble beaucoup plus difficile à obtenir (Daniel Narcisse, Nikola Karabatic et éventuellement Jérôme Fernandez sont des postulants). Le natif de Cannes débute sa jeune carrière à l’ASPTT Grasse de 1997 à 2003. Il passera par les clubs de Mouans-Sartoux et de Mandelieu. Dans le même temps, William est en sport-étude handball à Nice. Durant la saison 2003/2004, il gagne le Championnat de France des moins de 18 ans ( il avait 15 ans) et en 2004/2005 il intègre l’équipe première en nationale 2. « Pendant les interpôles de 2003/2004, il a été repéré par Canayer, l’entraineur de Montpellier. En accord avec le gamin et la DTN, William est resté une saison supplémentaire avec nous. Il est rentré au centre de formation de Montpellier fin 2004 », confirme Roger Badalassi, secrétaire général du HB3M (Mougins-Mouans Sartoux-Mandelieu).

Introverti mais déterminé

Du haut de ses 1,94m et de ses 104 kg, l’arrière au physique imposant a de qui tenir : un père champion du lancer du marteau et une mère lanceuse de disque, tous deux internationaux. Si on le dit introverti, il a aussi la réputation d’être un joueur très posé, avec un sang-froid et une détermination à toute épreuve. D’ailleurs, dès sa première année, il joue avec l’équipe professionnelle, remporte son premier titre de champion de France, et tout cela à seulement 17 ans. Il signe son premier contrat pro en 2008 et est sélectionné en équipe de France un an plus tard.

Depuis, on ne compte plus les titres du Cannois d’origine : 4 fois champion de France, 4 fois vainqueur de la Coupe de France, 5 fois pour la Coupe de la Ligue. Mais cette médaille d’or aux championnats du monde en Suède restera comme le titre le plus important de sa carrière.

Mais cette campagne suédoise restera certainement unique car elle aura mis en avant le talent de la jeune génération du handball français. Et par la même occasion, elle aura donné au handball azuréen deux motifs de fierté de plus.

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