Cette 82e édition du Grand Prix de Monaco, n’aura pas connu le grand bouleversement au classement attendu mais aura eu le mérite de garder les spectateurs en éveil.
Fini le petit train du dimanche dans les rues de la Principauté. Cette année les instances décisionnaires de la F1 avaient décidé d’obliger les équipes à s’arrêter à deux reprises dans les stands pour changer de pneus. Un peu à l’instar de la Formula E et son arrêt recharge obligatoire, la catégorie reine du sport automobile cherche à apporter du spectacle sur des courses souvent ennuyeuses. Si le classement pour les hommes de tête n’aura pas bougé d’un iota, il aura permis aux spectateurs d’espérer. Espérer voir Charles Leclerc remporter pour la deuxième fois consécutive son Grand Prix de Monaco. Deuxième en qualification, la stratégie de l’équipe Ferrari ne lui a pas donné l’opportunité de passer le vainqueur Lando Norris.
Pourtant des opportunités il y en a eu. La première lorsque Gabriel Bortoletto a terminé dans le mur au virage du portier. Le Brésilien déclenche une voiture de sécurité virtuelle qui fait plonger certains pilotes à l’arrière de la course dans la voie des stands. Une stratégie fructueuse pour ces pilotes. Certains ont très bien joué la stratégie d’équipe quand c’était possible comme Racing Bulls. En ayant deux pilotes l’un derrière l’autre, le second avait la lourde tâche de ralentir les voitures derrière pour permettre à celui de devant d’avoir un arrêt gratuit. Tout cela paraît complexe et ça l’est.
Toujours est-il que du début à la fin nous avons espéré voir une stratégie innovante que personne n’avait anticipé. Quelque chose de nouveau qui apporte un peu de suspense et en capacité de déstabiliser les écuries toujours en contrôle absolu de ce qu’elles font. C’est bien la première fois depuis de très nombreuses années que personne ne savait comment allait se dérouler cette course.
Désormais tout le monde a appris et on attendra impatiemment l’édition 2026 pour voir ce que cela pourrait donner avec un premier retour d’expérience. Avec de nouvelles monoplaces plus étroites (et pourquoi pas des pneus à plus forte dégradation ?), le spectacle sera au rendez-vous.
