Jean-Marie Soyer, président du syndicat des pharmaciens des Alpes-Maritimes, ne s’est pas réjouit de l’information diffusée le 8 avril 2010 dans les médias. Il s’interroge sur l’évolution de la pharmacie française : « je ne sais pas ce que ça va amener de bien. En France, le réseau de proximité permet de trouver des pharmacies sur tout le territoire, même à la campagne ».
Un risque de contrefaçon
Actuellement, les remèdes que l’on se procure en pharmacie, sont issus des laboratoires pharmaceutiques. Ce sont des produits garantis qui répondent à des normes de traçabilité. En légitimant la vente de médicaments sur le Net, demeure le danger de contrefaçon. « L’approvisionnement risque de ne plus être le même », énonce Jean-Marie Soyer.
Autre problème : le manque de conseils. Si les pharmaciens restent à la disposition de leurs clients, l’achat de produits thérapeutiques en ligne ne leur permettra plus de suivi personnalisé.
Pour l’instant, la vente de médicaments sur Internet reste à l’état de supposition. La France demeure indépendante en matière de santé publique face à la législation européenne.
Mais n’assiste-t-on pas à une banalisation de la vente de remèdes ? Depuis deux ans, le décret « médicaments de médication officinale » met en vente librement 248 produits dans les pharmacies.