
Loin des querelles internes, Ségolène Royal, samedi à l’Hotel Aston de Nice a joué l’apaisement devant les militants et sympathisants socialistes du département. Entre Humilité (« Je vois ce que disent les sondages mais cela ne me donne aucun droit. Cela ne me donne que des responsabilités et des devoirs. »), Message fort à Jacques Chirac (« Le vrai courage ce n’est pas dans l’entêtement mais c’est dans la reprise du dialogue social et dans l’humilité d’accepter les erreurs ») et critique virulente à l’encontre de Nicolas Sarkozy (« On a à faire à un pompier pyromane, un illusionniste de la sécurité, un ministre de l’Intérieur qui monte les gens les uns contre les autres. »), la présidente de la Région Poitou-Charentes, debout sereinement derrière son pupitre, a cherché à démontrer qu’elle ferait la candidate socialiste idéale pour 2007. En attendant les échéances électorales de novembre (vote des militants socialistes) et de mai 2007, Nice-Première vous raconte le samedi Royal de Ségolène à Nice.
« Je viens à l’invitation des fédérations socialistes pour rencontrer les militants mais c’est aussi la rencontre de citoyens qui aujourd’hui ont envie de réfléchir, de travailler, de préparer l’avenir. Je suis là pour dialoguer, pour répondre à des questions et être à l’écoute ». Ségolène Royal justifie son périple en PACA (vendredi soir à Vitrolles, samedi midi à Salon-de-Provence). Une justification qui la place loin de la course à la présidentielle. Sa visite en terre Niçoise est une simple rencontre entre une responsable du Parti Socialiste et les militants. Les échéances approchantes, d’abord au sein du PS puis les présidentielles, la candidate à la candidature a testé sa popularité. Ségolène Royal l’accepte sereinement et se fixe comme objectif d’en être digne : « Je reconnais le capital sympathie mais je ne brûle pas les étapes. Les sondages ne font pas une élection. Cela me donne une obligation et des devoirs. J’ai la responsabilité de ne pas décevoir, d’être à la hauteur de cette attente, de beaucoup travailler et de bien exercer les fonctions qui sont les miennes dans la région Poitou-Charentes. Les gens veulent qu’on accomplisse correctement la fonction pour laquelle on a été désigné. »


Les militants socialistes voteront-ils pour elle en novembre ? Ceux présents à Nice à l’Hôtel Aston ont paru séduits. Ils voulaient voir et écouter Ségolène Royal, celle dont tout le monde parle. Ils ont eu droit à une Ségolène Royal déterminée, ambitieuse et sereine. Sera-t-elle « leur candidate » en 2007 ? Réponse en novembre…
Les paroles « Royale »

Bien sur, je vois ce que disent les sondages mais cela ne me donne aucun droit. Cela ne me donne que des responsabilités et des devoirs. »
Femmes. « Je crois que le moment des femmes est venu. Il y a encore beaucoup à faire lorsque l’on considère les inégalités salariales, les violences qu’elles subissent, leur part marginale en politique que ce soit à l’assemblée ou en nombre de maire (moins de 10%). Quand la parité existe, il y a un progrès dans l’harmonie, dans l’intelligence des choses et l’équilibre. Ce n’est pas les femmes contre les hommes mais la recherche d’un équilibre. »

Sécurité. « Quand on regarde le bilan de Sarkozy, au-delà de l’agitation médiatique, on observe une montée de l’insécurité. L’inefficacité est totale. On a affaire à un pompier pyromane, un illusionniste de la sécurité, un ministre de l’Intérieur qui monte les gens les uns contre les autres. Il a supprimé la police de proximité alors qu’il aurait fallu la renforcer. Dans ce pays on n’est pas protégé de la même façon selon que l’on est riche ou que l’on est pauvre. Les tribunaux sont engorgés. La moitié des peines reste inexécutée dix huit mois après leur jugement. Il faut rendre la justice efficace, rapide, renforcer la dissuasion. Le premier rôle de la police c’est d’empêcher les délits avec une présence plus efficace dans l’espace.»
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