Le conseil métropolitain valide l’avancée du Parc des Expositions et des Congrès

Le conseil métropolitain du 5 décembre 2025 a examiné plusieurs dossiers liés aux équipements publics, à la transition écologique et à la gestion budgétaire. La séance a marqué une nouvelle étape pour le futur Parc des Expositions et des Congrès et confirme une évolution de la tarification portuaire. Le budget 2026 a également été adopté.

Le conseil métropolitain du vendredi 5 décembre 2025 a validé plusieurs délibérations liées au futur Palais des Expositions et des Congrès. Le bilan de la concertation publique, la convention de groupement d’autorités concédantes et le principe d’une concession de service public pour la conception, la réalisation et l’exploitation du futur équipement ont été approuvés. Ces décisions ouvrent la voie au lancement de l’appel d’offres. L’échéance est fixée à janvier 2026.

Le projet prévoit un équipement modulable dédié aux manifestations économiques et professionnelles. L’objectif affiché concerne l’attractivité du territoire. La Métropole souhaite accueillir davantage d’événements à portée nationale et internationale. Le site prendra place dans la Zone d’Activités Concertée du Grand Arénas, sur le foncier déjà imperméabilisé du MIN Fleurs. La halle actuelle, d’une surface au sol de 13 000 m², sera réhabilitée. Le futur parc accueillera également un espace paysager de 50 000 m². Ce réaménagement doit réduire la surface artificialisée.

La localisation vise une accessibilité directe. Le projet s’insère à la jonction des principaux modes de transport. La future gare Nice Aéroport, l’aéroport, les lignes de tramway et notamment la T4, avec un arrêt « Parc des expositions et des congrès », figureront parmi les points d’accès.

La Métropole met également en avant l’apport économique attendu. Le projet doit soutenir la filière des congrès et des expositions. La création d’emplois et les retombées économiques figurent parmi les enjeux. Un positionnement compétitif face aux grandes destinations européennes du secteur est évoqué.

La concertation publique, menée du 28 juillet au 5 octobre 2025, a recueilli les observations de la population. La Métropole précise que 80 % des avis exprimés se sont révélés favorables.

Le calendrier prévisionnel s’étend jusqu’en 2032. Le choix du concessionnaire est prévu en 2026. Le dépôt du permis de construire et la libération du site par le MIN Fleurs interviendront en 2027. La restructuration et les premiers travaux commenceront en 2028. Le site sera ensuite réquisitionné de manière provisoire pour les Jeux Olympiques et Paralympiques d’Hiver 2030. L’International Broadcast Center s’y installera entre 2029 et 2030. L’aménagement final et la livraison complète sont programmés entre 2030 et 2032.

Un changement de tarification pour les croisières et un budget 2026 adopté

Le conseil métropolitain a également validé une évolution de la tarification destinée aux navires de croisière. Cette décision intervient dans un contexte de débat sur l’impact environnemental et sanitaire du trafic maritime sur la façade littorale. Le Président de la Métropole a rappelé sa position : « face aux impacts environnementaux et sanitaires des navires de croisière, j’ai toujours défendu une régulation ferme et responsable de cette activité. »

Christian Estrosi estime que l’arrêté inter préfectoral en préparation ne comporte aucune mesure efficace. La déclaration suivante a été faite : « je déplore que cet arrêté, qui devrait prochainement rentrer en vigueur, ne mette sur la table aucune mesure de régulation réelle et opérante, en ne limitant ni le nombre de navires, ni leur taille, ni leur niveau de pollution. »

Dans son discours il souligne également une absence d’effet immédiat : « par ailleurs, en refusant de toucher aux escales déjà programmées, ce texte ne produira d’ailleurs aucun effet concret avant 2028. »

L’augmentation de la redevance par passager a été adoptée lors du conseil. La tarification s’appuie sur le principe du « pollueur-payeur. » La contribution sera plus élevée pour les navires grands, anciens et polluants, selon les termes présentés. Le Président précise ainsi : « L’objectif est clair : faire contribuer les usagers qui polluent. » Les recettes générées doivent participer au financement des investissements portuaires. L’électrification des quais figure parmi les priorités.

Le budget portuaire 2026 et la nouvelle grille tarifaire ont été présentés au Conseil portuaire du port de Nice–Villefranche Santé. Certains membres ont boycotté la séance, ce que le Président regrette. « Je rappelle que ce Conseil portuaire est justement le lieu de débat et d’échanges entre les acteurs institutionnels et les acteurs portuaires », a expliqué Christian Estrosi.

La séance du conseil métropolitain s’est conclue par l’adoption du budget 2026. Le vote a donné 90 voix pour, 16 contre et 16 abstentions. Le contexte national est décrit comme contraint, avec une hausse des prélèvements imposés aux collectivités. La Métropole maintient néanmoins une fiscalité stable pour les ménages et les entreprises. Les taux de taxe foncière bâtie, de taxe d’habitation sur les résidences secondaires et de CFE demeurent inchangés. La TEOM reste en baisse par rapport à 2012.

Le budget prévoit une réduction de la dette à hauteur de 38 millions d’euros en 2026. L’enveloppe d’investissement s’élève à près de 448 millions d’euros. Les projets porteront sur les mobilités décarbonées, les réseaux d’énergie, la transition écologique et la résilience des vallées après les tempêtes Alex et Aline. Une nouvelle enveloppe de 30,9 millions d’euros est dédiée à ces territoires en 2026.

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