

Avec un peu plus d’un électeur sur deux qui sera une femme, il convient de prendre connaissance de ce rapport. Ce sont justement les femmes qui de trois manières se distinguent dans cette étude d’envergure nationale : elles rattrapent les hommes pour l’âge de leur premier rapport sexuel ; elles font de moins en moins leur vie avec leur premier amour et elles ont de plus en plus de partenaires différents. Lorsque ce rapport évoque la « diversification des trajectoires sexuelles et conjugales », des esprits mal tournés pourraient y déceler une connotation politique : Avec 60 % des Français qui ne semblent plus, selon des sondages récents, faire confiance à la gauche et à la droite, la « trajectoire individualisée » et « diversifiée » serait à même d’étayer l’hypothèse de l’Inserm. Les responsables de la nation comme ceux qui aspirent à le devenir pourront s’inquiéter d’un autre phénomène éventuellement transposable de la sexualité au politique : une augmentation du nombre des partenaires sexuels des femmes liée à l’accroissement de leur autonomie sociale. Quant à l’abstinence sexuelle, rimerait–elle avec abstentionnisme ? Chiffres à l’appui, l’enquête relève une augmentation sensible de l’activité sexuelle chez les femmes de plus de cinquante ans. Voici donc une frange de l’électorat plus « volatile » qu’il n’y paraît.

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