

En France, c’est selon. Le dossier Airbus en donne un triste exemple. Tout Français est prêt dans l’hexagone à s’insurger contre l’omniprésence étatique. La multiplication des législations répressives sur n’importe quel sujet de notre quotidien fait qu’il incombe désormais à chacun d’entre nous de réfléchir tout bas avant de penser tout haut. La langue chinoise a donc bien raison de désigner la France par le double idéogramme du « pays de la loi ». La pression fiscale, la puissance administrative sont régulièrement dénoncées par nos compatriotes. Sans parler de cette habitude de recaser des titulaires de la fonction publique dans des emplois stratégiques du secteur privé. Au seul mérite qu’ils n’ont pas démérité ! Mais la loyauté politique vaut-elle garantie de compétence dans le management d’entreprise ? Dans le dossier Airbus, et selon les confessions d’un ancien premier Ministre dans « Le Monde », il a même fallu « rassurer nos partenaires allemands », du bien-fondé de la présence de l’Etat français dans le pacte d’actionnaires initial. C’est dire si celui-ci n’a pas la meilleure presse. Et pour cause : dans un entretien avec le même quotidien, Louis Gallois révèle l’existence d’un accord signé en 2000 par les dirigeants d’Airbus qui prévoyait déjà le contrôle par l’usine de Hambourg de la chaîne de l’A320 contre l’assemblage en France de 70 % de l’A380. « Accord jamais respecté », selon son nouveau président.

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