En séance plénière, les élus régionaux ont voté un investissement de plus de 122 millions d’euros pour le démarrage des travaux de la Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur. Ce projet vise à améliorer l’offre de transport ferroviaire sur l’axe Marseille-Nice et à poser les bases d’un réseau plus régulier et mieux connecté.
La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur passe à l’action. Lors de sa dernière Assemblée plénière, elle a voté un financement de 122,4 millions d’euros pour lancer les premiers travaux de la Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur (LNPCA).
Ce financement correspond à 10 % du coût total de la première phase du chantier, estimée à 1,4 milliard d’euros. Cette première étape concerne notamment la future gare de Nice Aéroport, l’extension de la gare Saint-Charles à Marseille, et la mise en place d’une navette ferroviaire dans la métropole toulonnaise avec un train toutes les quinze minutes. Les travaux sont attendus pour 2030.
Outre ce vote budgétaire, les élus régionaux ont validé une convention unique de financement des phases 1 et 2. Ils ont aussi approuvé les accords spécifiques liés aux travaux de la gare de Nice et à la navette toulonnaise.
« Avec ce vote, nous entrons dans une phase nouvelle du projet et nous démarrons des travaux très attendus, a indiqué Renaud Muselier, Président de la Région Sud. La Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur nous offre l’opportunité de transformer durablement les infrastructures ferroviaires de Marseille à Nice, pour que les trains du quotidien soient plus rapides, plus nombreux et plus ponctuels. »
Le chantier est financé à 40 % par l’État, 20 % par l’Union européenne, et 40 % par onze collectivités locales. Parmi elles figurent la Région Sud, les départements concernés, plusieurs métropoles et communautés d’agglomération. Ensemble, elles sont regroupées au sein de la Société LNPCA.
Une nouvelle contribution pour financer les transports du quotidien
Autre décision prise en séance plénière : la création d’une contribution dédiée au financement des transports régionaux. À partir du 1er juillet 2025, une cotisation de 0,15 % de la masse salariale s’appliquera aux entreprises de plus de 11 salariés. Seules 3,5 % des entreprises de la région seront concernées.
Cet apport permettra plusieurs évolutions dès 2025 :
– une hausse de 30 % de l’offre de trains TER,
– une augmentation de 6 % des cars régionaux,
– le renforcement du plan de sécurité dans les gares,
– et un soutien à la transition écologique avec un objectif de 200 000 tonnes de CO₂ économisées chaque année.
Ce dispositif a été discuté avec les représentants économiques locaux. La CPME Sud, la Chambre des Métiers, les MEDEF des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse ont participé aux échanges.
Parmi les mesures annoncées, une baisse de 20 % sur tous les abonnements TER ZOU! à partir de juillet 2025. Une plateforme « satisfait ou remboursé » sera aussi lancée. Elle permettra le remboursement des abonnements mensuels si moins de 80 % des trains sont maintenus ou à l’heure.
Un second taux de contribution a été décidé avec les partenaires économiques : 0,08 % de la masse salariale à partir du 1er janvier 2026. Une enveloppe de 50 millions d’euros est prévue pour soutenir les entreprises fragilisées.
De grandes entreprises et fédérations professionnelles soutiennent la démarche. Parmi elles : ALSTOM, Biotech Dental, la Fédération du BTP ou encore l’Union des Transports Publics.
« C’est dans la discussion et l’échange avec la CPME et les MEDEF départementaux que nous avons trouvé une solution juste et efficace », a conclu Renaud Muselier.