L’intersyndicale nationale (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, FSU et Solidaires) appelle à une nouvelle grève interprofessionnelle ce jeudi 2 octobre partout en France. L’appel survient après un entretien mercredi dernier jugé infructueux avec le Premier ministre Sébastien Lecornu. À Nice, les secteurs de l’éducation, des transports, de la santé, des services publics, des pharmacies et potentiellement l’aéroport sont concernés.
À Nice, le rendez-vous est fixé à 10 heures devant la gare de Nice-Ville pour un cortège attendu sur l’avenue Jean-Médecin et la place Masséna. Comme lors du 18 septembre, la circulation au centre-ville pourrait être perturbée, notamment en raison des rassemblements syndicaux et d’éventuelles opérations de blocage. Les syndicats locaux appellent à une mobilisation forte, malgré une participation attendue un peu plus modeste que lors de la précédente.
Les administrations et les services municipaux pourraient être impactés. L’intersyndicale invite d’ailleurs les salariés à multiplier les actions dans leurs lieux de travail pour maintenir la pression.
Les secteurs mobilisés à Nice et dans les Alpes-Maritimes
La FSU-SNUipp prévoit autour de 10 % d’enseignants en grève dans le primaire ce jeudi. Certaines classes ou écoles pourraient donc être fermées, mais l’impact devrait être moindre que le 18 septembre, où le taux de grévistes atteignait 17 % selon le ministère.
Les cheminots (CGT, Sud Rail, Unsa, CFDT) sont appelés à la grève dans tout le pays. Des perturbations seront attendues sur les lignes régionales, desservant Nice et les Alpes-Maritimes. Pour l’heure, les trains devraient circuler en direction de Monaco en fin de journée pour les personnes souhaitant se rendre au match de Ligue des Champions qui opposera le club de la Principauté à Manchester City. Côté bus et tramways, pour l’instant pas d’annonce de perturbation. Cela dépendra de l’ampleur de la mobilisation des agents territoriaux, mais des ralentissements sont possibles.
Dans les hôpitaux, les services d’urgences seront assurés, mais des reports sont attendus pour les consultations ou examens non urgents programmés. Comme le 18 septembre, les pharmacies pourraient être très touchées. Le syndicat prévoit la fermeture d’une grande majorité des officines du département.
Aucun préavis majeur n’a été signalé pour le personnel de l’aéroport de Nice-Côte d’Azur, mais des perturbations indirectes ne sont pas à exclure.
Pourquoi une nouvelle grève ?
L’intersyndicale explique que la réunion avec le Premier ministre n’a apporté « aucune réponse concrète » aux attentes. Elle dénonce dans un communiqué groupé, une occasion manquée et accuse le gouvernement de rester campé sur ses positions. Les revendications restent donc inchangées. L’abandon du projet de budget 2026 et notamment du doublement des franchises médicales, une justice fiscale pour les plus hauts revenus, et des moyens renforcés pour les services publics. Elle réclame aussi une protection sociale solide, le refus du recul de l’âge de départ à la retraite et des investissements pour une transition écologique juste.
Le poids de la mobilisation précédente
Lors de la dernière mobilisation intersyndicale, 10 000 personnes, selon les syndicats, 2 300 selon la préfecture, avaient défilé à Nice. Au niveau national, le ministère évoquait plus de 500 000 manifestants, quand la CGT en revendiquait un million. Dans les Alpes-Maritimes, la grève avait marqué par la fermeture massive de 95 % des pharmacies. Pour ce jeudi 2 octobre 2025, les syndicats s’attendent à une participation plus mesurée dans l’éducation mais veulent maintenir un haut niveau de mobilisation dans la santé et les services publics.