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19 avril 2024

Sénatoriales : La droite reprend le Sénat mais un succès UMP mitigé dans les Alpes-Maritimes.

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La gauche perd le Sénat. Selon les derniers calculs, la droite remporterait 24 sièges et disposerait désormais d’au moins 185 sièges, sur un total de 348. Soit une très large majorité. C’était l’enjeu principal des élections qui visaient à renouveler la moitié de la chambre haute.


senatoriales_estrosi.jpg L’UMP dispose désormais de 136 sièges, l’UDI 38 et on compte aussi 11 divers droite. Le PS se retrouve avec 112 sièges, le PCF 18, EELV 10, le RDSE 9. On compte aussi 11 divers gauche.

Pour la première fois de son histoire, le Front national fait son entrée au Sénat avec deux élus : David Rachline dans le Var et Stéphane Ravier dans les Bouches-du-Rhône.

Dans les Alpes-maitimes la gauche conserve son fauteuil de sénateur, Marc Daunis est réélu. Du Côte de l’UMP, le parti n’aura que 3 sièges et non 4 ou 5 comme espéré. Sont élus Dominique Estrosi-Sassone, Louis Nègre et Colette Giudicelli.

Le sénateur sortant, Jean-Pierre Leleux , qui conduisait une liste « parallèle » de droite conserve aussi son mandat.

Les chiffres départementaux sont là : Sur 2028 votants, seuls 2007 se sont présentés pour déposer leur bulletin dans l’urne et…1985 ont exprimés un voix valide. Voilà déjà une première anomalie qui en cache bien d’autres.

En fait, si l’élection des trois candidats de la liste UMP (Dominique Estrosi-Sassone, Louis Négre, Colette Giudicelli) était pratiquement acquise, le parti de droite pouvait en toute légitimité viser le grand chelem ou, a minima, un quatrième siège au vu du nombres des élus et délégués issu de ses rangs : Entre 1 250 et 1 300. Plus un nombre consistant d’électeurs labellisés divers droite.

La surprise vient de là : La liste de la néo-sénatrice Dominique Estrosi-Sassone n’a récolté que 852 voix, soit largement un tiers en moins !

Si le vote est secret et qu’on ne peut donc en rester qu’aux suppositions, il parait évident qu’un bon nombre de « fidèles » est passé dans le camps des listes non orthodoxes, et particulièrement en soutien à la liste conduite par Jean-Pierre Leleux, sénateur sortant.

Tête de liste à l’élection précédente, sacrifié pour des raisons de cuisine interne à l’UMP, il prend une éclatante revanche et, défenestré, il revient par la porte principale, avec un score personnel éclatant : 430 voix, obtenant ainsi à lui tout seul la moitié des suffrages de la liste officielle. Un bel exploit.

La cinquième place s’est joué à quelques voix (236 contre 233) et c’est Marc Daunis qui a remporté la victoire au sprint, permettant à la gauche azuréenne, malmenée à chaque scrutin, de conserver, par sa présence, une petite flamme dans les institutions nationales.

Malgré la présence de deux autres listes de gauche (communistes et écologistes ) , le maire de Valbonne est arrivé à capter presque le double de voix qui lui étaient promises, signe d’une attractivité personnelle qui lui a certainement permis de puiser dans le camp théoriquement adverse (combien de votants du territoire antibois ?)

Olivier Bettati, le « renégat » pour ses anciens colistiers umpiste, rate d’un poil celle qui aurait été la surprise des surprises mais confirme sa capacité d’ intercepter les nombreuses voix dissonantes de droite, plus qu’on aurait imaginé.

Pour en finir , le FN a amélioré son score traditionnel mais sans éclat, alors que FdG (69 voix) et Verts-Ecologistes (30) ne sont pas allé au delà de la simple figuration.
Un résultat tellement modeste qui entraine automatiquement une réflexion quant à l’utilité de ces listes .

Toutefois, les déclarations de vive satisfaction des dirigeants de ces formations font penser, que plus qu ‘à participer à une élection, ces partis voulaient exprimer un témoignage et au passage rendre quelques menus services à la liste socialiste… en l’empêchant de gagner pour des raisons de politique nationale . L’amour n’est pas dans le « près », quoi !

En synthèse, cette soirée électorale n’a provoqué aucune modification dans le panorama et dans les équilibres locaux. Les têtes sont toujours les mêmes signe que l’oligarchie azuréenne qui est aux affaires est transversale et résistante aux vents du changement s’appuyant sur un socle solide.

La gauche sauve sa peau in extremis et peut respirer même si son inconsistance reste visible dans toute sa gravité.

Quant à la droite son résultat devrait s’apparenté au « minimum minimorum » et le fractionnement des voix potentielles montre que, plus qu’un parti , elle est l’addition de potentats personnels ou de clans.

D’ailleurs, la tentative de remplacer l’absence d’idéologie par le seul mouvement perpétuel nous parait illusoire : la conséquence est que chacun choisit sur quel pied danser… comme on l’a encore vu ce jour !

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