
« Je ne suis pas déçue d’être venue ». Ségolène Royal, candidate du Parti Socialiste à la Présidentielle entame avec ces mots son discours de quarante minutes fréquemment interrompu par des applaudissements ou des « Ségolène Présidente ! » Les membres du MJS se chargent de l’ambiance, des brandissements des drapeaux. Même si c’est une première depuis 33 ans, ce n’est pas la première visite de Ségolène Royal à Nice. Il y a un an, elle s’était rendue dans un prestigieux hôtel. Vendredi, elle a préféré un gymnase en plein cœur du quartier populaire de Saint-Roch plutôt que dans la grande salle du Nikaïa. C’est un choix symbolique, un peu moins pratique, comme pour un mariage ou une communion des flèches indiquant la direction du meeting accrochées aux panneaux de signalisation. Ce meeting était un rendez-vous avec le peuple de la gauche azuréenne. On ne pouvait pas s’y tromper. Avant l’entrée sur l’exiguë scène de Leyrit de la candidate, tour à tour, Marc Concas conseiller général PS, Ladislas Polski (MRC), Michel Vauzelle président de la région PACA qui a prédit que « Bayrou allait s’enfoncer dans son mensonge », Jean-Louis Bianco directeur de campagne de Ségolène Royal, Elodie Jomat (PRG), Jean Donis maire PS de Valbonne ou encore Paul Cuturello, Yann Librati ont pris la parole. Ils ont rappelé les raisons de leur engagement derrière Ségolène Royal.
Sans fiches, en jean et veste en cuir, Ségolène Royal n’a eu de cesse de porter son regard sur les 3000 spectateurs, adhérents ou sympathisants du PS sans voir tous ceux qui l’écoutaient et la regardaient dans la rue sur écran géant. « Est-ce que vous la voulez cette victoire ? Est-ce que vous êtes prêts à vous mobiliser pour elle ? Tout dépend de vous. » Ségolène Royal exhorte ses fans à la soutenir encore plus, à l’aider à mener sa campagne sur le terrain. Elle motive ses troupes dans la dernière ligne droite de la campagne : « L’heure de vérité va sonner. Les Français sont attentifs et vont comparer les projets de chaque candidat. » Pour cela elle s’est montrée appliquée pour exposer son pacte présidentiel. Elle a un mot pour chaque catégorie de la population comme les « enseignants qui ne sont pas des auxiliaire de la police ». Deux thématiques vont émerger de ce discours : les réformes institutionnelles et l’identité nationale.

















