
Pendant sa semaine de vacances, l’équipe de Nice Premium est heureuse de vous offrir une compilation de ses meilleurs articles. Pour cette avant-dernière journée, vous retrouverez les 5 interviews les plus vues de l’année sur Nice Premium.

Rudy Salles : Mon premier bilan aura été de restaurer la confiance entre les professionnels du tourisme, la ville et l’office de tourisme pour que nous puissions travailler tous ensemble. Ce n’était pas le cas auparavant. Tous les professionnels se plaignaient qu’il y ait un fossé entre la mairie et eux, l’office de tourisme et eux. Aujourd’hui, les choses sont réparées. Dans les cent jours, j’ai auditionné un certain nombre de personnes pour désigner le futur directeur de l’office du tourisme. Le 30 juin, je présenterais le nouveau directeur.
NP : Quel a été votre constat en arrivant à votre poste ?
Rudy Salles : Je fais le constat d’une ville qui avait perdu tout contact avec ses habitants. La ville était mal gérée avec une mauvaise gestion et les caisses vides. C’était un constat amer mais très stimulant.
NP : A votre avis que manque-t-il au tourisme niçois ?
Rudy Salles : Nice était une belle endormie. C’est une ville avec un gros potentiel, la ville la plus connue au monde après Paris. Dans le monde, tout le monde sait où est Nice. Il y a une belle notoriété. Mais, il n’y a eu aucune initiative depuis longtemps. On a besoin de gros événements. Il n’y a eu aucun euro de dépenser en 15 ans pour le palais des congrès. Nous allons construire une salle de prestige sur le terrain Sulzer, un nouveau palais des expositions dans la Plaine du Var pour attirer les plus grandes manifestations comme à Barcelone, Zurich ou Londres.
NP : Quels sont vos grands projets ?

NP : A quoi ressemblera l’édition 2009 du carnaval ?
Rudy Salles :Il y aura la gratuité des promenoirs et un nouvel itinéraire : Place Masséna, Avenue de Verdun puis il passera devant le Théâtre de Verdure, le boulevard des Phocéens avec deux lieux d’animations : la Place Masséna et l’espace devant le Théâtre de Verdure. Ils permettront une animation de qualité. On augmentera le nombre de grosses têtes. Elles sont passées de 800 à 150 pendant le mandat de Jacques Peyrat. Les chars retrouveront l’identité niçoise. Le carnaval était fait à partir d’images envoyées du Japon, les USA, la Russie. Le carnaval doit retrouver une image. Lorsqu’on vous parle du Carnaval de Rio, on sait très bien ce que c’est. Le Carnaval de Nice, on ne savait pas ce que c’était.
NP : Le Carnaval retournera-t-il dans les quartiers ?
Rudy Salles :Je le souhaite. J’avais lancé un concours des vitrines lorsque j’étais conseiller municipal, il y a une vingtaine d’années. Nous allons relancer cette idée. Ça permettra de rappeler dans toute la ville que c’est le carnaval.
NP : Blog, site web : Rudy Salles est présent sur Internet…

Je suis vice-président de l’Assemblée Nationale et je suis chargé de l’informatique et des nouvelles technologies. Je pousse beaucoup l’Assemblée Nationale à se moderniser dans ce domaine là. Je suis entrain de lancer la dématérialisation de tous les documents de l’Assemblée Nationale. J’ai fait entrer les ordinateurs portables dans l’hémicycle. Avant c’était interdit. Le wifi sera la prochaine manche. J’ai poussé pour mettre des ordinateurs dans tous les bureaux des députés. Ça remonte à une dizaine d’années. On m’avait demandé si je voulais les mettre dans tous les bureaux ou seulement dans certains. J’avais répondu par une question : est-ce que vous posez la même question lorsqu’il s’agit de téléphone? Je me rends compte que j’avais raison. Dans tous les bureaux, il y a un ordinateur et même deux parfois.
NP : Le site web de la mairie a des défauts ainsi que ses satellites. Qu’en pensez-vous?
Rudy Salles :Nous devons y remédier. Le site de l’office de tourisme n’est pas mal fait mais je souhaite l’améliorer. Il faut moderniser le site de la Ville de Nice. Sur le site web de Las Végas, lorsque vous cliquez dessus, il apparaît immédiatement dans la langue du pays d’où vous êtes. Il y a un retard dans ce domaine. On doit y remédier car c’est souvent le premier regard que portent les gens qui viennent nous visiter. Il faut des vues de Nice en direct. Mettre en direct La Promenade des Anglais enthousiasmera celui qui se connecte.
NP : Vous vous occupez du Parlement Méditerranéen. Quel est son bilan?
Rudy Salles :L’anniversaire sera à l’automne. Le bilan est formidable. C’était un pari fou que j’ai lancé en 2003. A l’époque les Arabes m’ont répondu : s’il y a Israël, pas question. J’ai réussi à les convaincre en leur disant : quand on a un problème avec un pays, il vaut mieux se parler que de s’envoyer des bombes à la figure. Finalement, ils ont accepté. A une réunion récente, la délégation israélienne était absente. Les pays arabes ont levé la main en disant : « c’est inadmissible, Israël n’est pas là. » Rien que ça, ça évoque le bilan du Parlement de la Méditerranée. Le Parlement a pris sa vitesse de croisière. Les délégations travaillent beaucoup. La Libye, la Syrie commencent à venir. La Turquie est très active. C’est devenu le forum méditerranéen où tout le monde discute, se retrouve et travaille. A Monaco, à l’automne, aura lieu une séance plénière. Je souhaite organiser un grand dîner à Nice à cette occasion. Christian Estrosi souhaite accueillir ses collègues de la Méditerranée d’autant qu’à Monaco je serais élu président actif pour les deux prochaines années. J’ai l’intention, en tant qu’élu Niçois, de m’investir davantage puisque je souhaite que Nice joue un grand rôle dans l’Union de la Méditerranée. Si un jour, une capitale doit être désignée, je souhaiterais que Nice puisse défendre ses couleurs. C’est ce à quoi nous allons nous employer.
NP : Comment vont être les vacances de Rudy Salles?
Rudy Salles :Dans un premier temps ce sera à Nice. Je vais continuer de travailler. J’ai réservé une semaine de vacances au mois d’août dans le Gard, région que j’aime beaucoup et où j’ai de la famille. ça me permettra de me poser. Ce ne sera pas très long cette année car l’adjoint au tourisme en été n’est pas en vacances en même temps que les autres. Après c’est le début de la session parlementaire. Je ne m’en plains pas. C’est un choix. J’aime ce que je fais. Je le fais avec beaucoup de passion. Je ne ressens pas le besoin de vacances comme quelqu’un qui fait quelque chose à contrecœur. Je reconnais que j’aurais besoin de me reposer un peu.

