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20 avril 2024

Remaniement ministériel : Les réactions niçoises

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Après l’annonce du remaniement du gouvernement et la disparition des azuréens de la scène politique nationale, les réactions continuent dans la classe politique locale.


estrosi-nb.jpg Xavier Garcia (PS) : C’est sans doute ce qui a dû blesser le plus son égo surdimensionné, plus encore que son renvoi du gouvernement. Aucun media national n’a évoqué Christian Estrosi parmi les sortants. Que ce soit TF1, France 2, France 3, M6, Le Monde… aucune trace. Comme s’il n’avait jamais appartenu au gouvernement !

Ce départ forcé, quoi qu’il en dise (“une décision prise d’un commun accord” !!), sonne comme un désaveu pour le Maire de Nice et son action au ministère de l’industrie où il s’est fait remarquer par des déclarations ultra-volontaristes suivies à chaque fois… de rien. Son passage au gouvernement, comme le précédent, aura surtout été marqué par une affaire révélée par le Canard enchainé. La dernière fois, c’était le Falcon à 138.000 euros pour assister à une petite sauteria sarkozyste à l’Elysée. Cette fois, ce sont les deux logements de fonction à Paris. Cet avion et ces appartements, ce sera le seul héritage de son expérience ministérielle.

Pour le reste, ce renvoi est un retour à la normale. Un ministère ne doit pas être une récompense de la fidélité politique, mais de qualités d’homme d’Etat. Ces qualités, Christian Estrosi ne les a pas, c’est désormais clair pour tout le monde. Par ailleurs, en 2010, on ne peut plus être à la fois ministre et maire d’une grande ville (et a fortiori Président d’une communauté urbaine). Ce sont deux boulots à plein temps, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Alain Juppé essaie aujourd’hui de nous expliquer le contraire mais c’est une spécificité française totalement archaïque.

Quant au remaniement en lui-même, il n’y a rien à ajouter à tous les commentaires qui ont été faits sur le retour de l’Etat-RPR. Nous avons eu droit à 6 mois de suspense pour un bond de 15 ans en arrière. Ce qui est certain c’est que le virage social n’aura pas lieu, mais qui en doutait ? Et malgré tout, on ne peut s’empêcher de ressentir une certaine jubilation à la vue de tous les anciens MoDem venus à la soupe et tous les pseudo-ministres d’ouverture devenir aujourd’hui cocus à leur tour.

Dominique Boy-Mottard (Gauche Autrement) : Un Gouvernement à la Chirac?

« Tout ça pour ça ? » est le commentaire qui tourne en boucle dans les médias, et probablement dans les foyers français, avec la nomination du gouvernement Fillon 3 après plusieurs mois de tergiversations.

En y regardant de plus près toutefois, on peut quand même noter qu’il marque la fin des audaces sarkoziennes au moins sur deux terrains.

La fin de l’ouverture : le seul ministre issu de la gauche rescapé (Eric Besson) est celui qui a accepté d’adhérer à l’UMP… Au moins, comme cela, les choses sont claires.

La chute des icônes de la diversité : après Rachida Dati, c’est au tour de Rama Yade et de Fadela Amara de disparaître de l’équipe gouvernementale. La diversité appréciera.

Du coup, avec le retour de Juppé et la montée puissance de Michèle Alliot-Marie, ce gouvernement, plus subi que voulu par Nicolas Sarkozy, a des allures de gouvernement Chirac version quinquennat. Encore que dans ces gouvernements, il y avait parfois un certain Christian Estrosi…

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