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25 avril 2024

Régionales PACA: pas de doute pour les frontistes niçois, la victoire est pour Marion

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Est-ce-que cette jeune dame blonde, souriante et polie, que beaucoup aimeraient avoir comme soeur, femme ou fille, va déjouer les pronostics et créer la surprise en devenant, à seulement 25 ans, la plus jeune présidente d’une Région ?


Si les sondages le laisserait entrevoir, les militants du Front National et ses fans personnels n’ont pas de doute. Hier soir, dans un palais niçois, à l’occasion du dernier meeting de la campagne électorale, ils l’ont acclamée comme si les résultats officiels étaient déjà tombés.

Plus de 2 000 personnes étaient là pour la fêter dans un climat qui laisser penser à celui de certains virages d’un stade de football ou autre arène sportive.

Bien sur, la présence de Marine Le Pen, venue la supporter, donnait à la soirée un caractère national et, d’ailleurs, la présidente du FN, qui est, par ailleurs, elle-même candidate à la présidence de la Région Picardie-Nord-Pas de Calais, a seulement effleuré les thèmes de campagne régionale pour se consacrer à ceux de la politique générale. On sait que pour elle, ces élections ne sont qu’une étape transitoire avant la grande course de 2017

Marion Le Pen, benjamine à l’Assemblée Nationale, est dans une dynamique différente : pas d’électeurs-patriotes comme pour sa tante, pas de sécuritaire à tout va, pas de préférence nationale comme critère des politiques publiques, pas même de nationalisme à opposer à l’Europe et à l’internalisation, de renversement des alliances en politique internationale, et , pour finir, pas non plus de repli identitaire (frontières fermées, immigration bloquée…) comme antidote à la montée islamiste.

Il est vrai que la Région, malgré les nouvelles compétences de la loi Notre, n’ont pas la possibilité de faire n’importe quoi et surtout pas de s’occuper des thématiques régaliennes.

Transports, développement économique, formation professionnelle sont et seront les axes portants de l’action de celle (ou de celui) qui présidera la Région dans la prochaine mandature.

Marion Maréchal Le Pen et ses têtes de liste départementales (toutes présentes à ses côtés, avec Olivier Bettati en grande pompe comme hôte, dont on a pu mesurer le niveau d’opposition personnelle envers Christian Estrosi) ne se sont pas trop mouillés dans leur programme : des changements annoncés par rapport à la gestion Vauzelle, jugée catastrophique (cela va sans dire). Des critiques sévères mais sans trop en ajouter : dire qu’on supprimera les subventions aux associations qui ne répondent pas à l’intérêt général ne fait pas une politique sociale, orienter les aides en priorité aux PME/TPE régionales ne fait pas une politique de développement économique; et enfin améliorer l’adéquation entre l’apprentissage et les besoins des entreprise ne fait pas non plus une politique de formation professionnelle.

Mais, en fait, pour la candidate frontiste, celles-ci ne sont que des orientations à la marge.Ce qui compte, pour elle et ses colistiers, c’est la méthode : faire sentir aux citoyens d’en bas, qui, à tort ou à raison, se considèrent comme des exclus ou au mieux des marginalisés du processus, qu’on les écoute et qu’on s’occupera d’eux.

La vraie fracture de ce temps est cette forme d’autisme social entre la base et les élites. C’est là que le FN trouve son terrain et en fait des leviers pour se propulser vers les succès électoraux. Marion Maréchal Le Pen, étonnante de maturité malgré son jeune âge, est le fruit de ce contexte.

Avec l’assurance de sa force (politique) et l’audace des jeunes, elle ne refuse pas la bataille :  » Nos adversaires ne sont que des feuilles mortes, leur seule ambition est d’être dans le vent. Nous sommes les arbres aux racines profondes, qui, comme disait Mistral, sont ceux qui montent le plus haut ».

Défi ou en épitaphe ?

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