La députée du front national, Marion Maréchal-Le Pen, a annoncé sa candidature aux élections régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Valeurs Actuelles, ce mardi.
Nouvel Hamlet en jupon, elle est sortie de ses cogitations : »j’ai pris ma décision. Je serai bien candidate ».
Dans un premier temps, la députée avait demandé un « délai de réflexion » au bureau politique après avoir été désignée par le Front national. Ses hésitations étaient nées de la crise survenue au FN après les propos réitérés de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz, qui ont mené à sa suspension du parti.
L’élue déclare dans l’hebdomadaire avoir reçu « l’assurance de Jean-Marie Le Pen qu’il ne s’immiscera pas dans la campagne ». Le suspens, qui, en fait, n’en était pas vraiment un, est donc terminée
Christian Estrosi , qui réclamait de vive voix que « sa » rivale se déclare, a reçu en retour le gant du défi… et une première pique : Marion Maréchal-Le Pen déclarant « qu’elle craignait bien plus Eric Ciotti, qui est technique, bosseur, et un bon président de conseil général», que l’actuel maire de Nice . Qui appréciera, lui qui n’aime absolument pas être comparé à celui qu’il appelle encore parfois… « son ancien directeur de cabinet ». Pour mémoire, Eric Ciotti avait un temps été pressenti pour être candidat avant que Nicolas Sarkozy ne choisisse son (ami) rival .
Pour revenir à l’élection de fin d’année, reste la question ? : Qui du vieux routier de la vie politique ou de la jeune héritière du clan familial rangera le mieux les oeufs dans son panier pour mieux les casser par la suite, pour, enfin, réaliser la meilleure omelette ?
Troisième participant à la joute, le socialiste Christophe Castaner, considéré à tort ou à raison déjà hors course, est lui aussi rentré en jeu et a fait entendre sa voix : « Plutôt que ses incertitudes, j’aimerais connaître le projet de Marion Maréchal-Le Pen. On est dans un jeu de postures, on sait que le discours qu’elle vient promouvoir ici n’est pas applicable ».
Ça y est, c’est (enfin) parti…
