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20 avril 2024

Patrick Allemand espère en un Bayrou royal

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bayrou-royal.jpg Nice Premium : François Bayrou ne donne, pour le moment, aucune consigne de vote. Que pensez-vous de l’intervention du Président de l’UDF ?

Patrick Allemand : Elle a été conforme à la ligne politique de sa campagne électorale. Donc de mon point de vue sans surprise. Il ne peut pas donner de consigne de vote claire. Mais, il faut lire entre les lignes

NP : Un nouveau parti arrive en France. Quel est votre avis sur le nouveau Parti Démocratique ?

PA : Je pense que ce sera une nouvelle UDF plus au centre, l’UDF étant un parti de centre-droit.

Le Parti démocrate sera un vrai centre. Mais le centre n’est pas une orientation politique, c’est un partenaire qui sera capable à l’avenir précisément de ne pas toujours tomber du même côté, mais de se déterminer en fonction des projets politiques de la gauche et de la droite.

C’est une évolution significative pour le système politique français, mais pas une révolution.

NP : Les analystes donnent plutôt un François Bayrou proche de Ségolène Royal. Êtes-vous d’accord avec cette analyse ?

PA : Oui. J’ai écouté attentivement son intervention. Il a dressé un sévère réquisitoire contre Nicolas Sarkozy, il a accepté l’offre d’un débat politique avec Ségolène Royal, a regretté que Nicolas Sarkozy lui, n’ait rien à dire.

Il a regretté aussi certaines options économiques de Ségolène Royal mais a souligné des convergences fortes sur le projet de société et la place de l’éducation au cœur du projet, sur l’évolution de la République et les institutions.

Il est évident que ce discours était plus proche du pacte présidentiel de Ségolène Royal.

royal-rue-3.jpg NP : Dans son discours, M. Bayrou annonce un débat avec Ségolène Royal. Ne serait-il pas logique d’avoir ce même débat avec Nicolas Sarkozy ?

PA : C’est à eux de voir. Apparemment, ils n’ont plus grand-chose à se dire. Les dernières révélations sur l’offre de Sarkozy, de faire un pacte anti-Chirac, en disent long sur l’homme. Si François Bayrou a choisi de le révéler, c’est pour mieux souligner la rupture.

NP : « Je ne sais pas ce que je ferais mais je sais ce que je ne ferais pas ». Comment décrypteriez-vous cette phrase de François Bayrou ?

PA : De la façon suivante : « J’hésite encore entre l’abstention et le vote Royal mais je sais déjà que je ne voterai pas Sarkozy ». C’est surtout un message pour ses électeurs. Pas une voix pour Sarkozy !

NP : Enfin, à votre avis, qui sera le vainqueur de ce deuxième tour et pourquoi ?

PA : Je n’ai pas varié ni sur le nom, ni sur la raison : Ségolène Royal parce qu’elle a une meilleure capacité de rassemblement. Et cela s’amplifie de jour en jour. On assiste quand même à un fait sans précédent lors d’une élection présidentielle. Aucun des dix candidats éliminés au 1er tour n’a appelé à voter Sarkozy au soir du premier tour ! On ne peut pas gouverner un pays seul contre tous, avec un parti unique. Ou alors on change de régime.

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