Depuis l’officialisation de sa candidature le 8 septembre dernier pour la mairie de Menton, dans les Alpes-Maritimes, le fils de l’ex-président de la République, Louis Sarkozy, a suscité de nombreuses réactions.
L’homme politique, se désignant comme « mentonnais d’adoption » avait officiellement déposé sa candidature le 8 septembre 2025. Après des mois de rumeurs, la nouvelle, annoncée via une vidéo publiée sur les réseaux sociaux était survenue alors que la chute du Premier ministre François Bayrou s’annonçait imminente. Décision réfléchie, volonté de dissociation, souhait de renouveau pour la ville, Louis Sarkozy enchaînait les discours publics tandis que les réactions à son encontre s’accumulaient.
Pour rappel Sandra Paire, élue d’opposition et candidate aux municipales de 2026 avait réagi avec surprise et réserve au soutien de certains cadres LR à la candidature du jeune homme. Celle-ci affirmait maintenir sa candidature « coûte que coûte » face au maire sortant, Yves Juhel. Elle s’était inquiétée que la droite locale s’éloigne de sa cohérence afin d’accueillir une figure du « tourisme électoral. » Du côté d’Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, cette implication dans la politique mentonnaise a été vivement critiquée. Il dénonce un parachutage politique ainsi qu’une dangerosité électorale risquant de provoquer des fractures au sein de la droite.
Du coté de la gauche, les réactions ne tournent logiquement pas non plus en faveur du fils de l’ex-président de la République. Le PCF06, a déclaré qu’il « ne connaît rien de la ville de Menton, rien de ses réalités. » Une remise en question de son intention, de son programme et surtout de son parachutage qui ne lui permettra pas une réelle implication au sein de la vie locale.
Renaud Muselier appel à l’unité
Le président de la région Sud s’est récemment exprimé au sujet de la candidature du jeune homme de 28 ans. Contrairement aux réactions précédentes, afin d’éviter la division de la droite et du centre à Menton, Renaud Muselier a appelé les deux conseillères régionales Laurence Boetti-Forestier (MoDem) et Sandra Paire (LR) à engager le dialogue avec Louis Sarkozy. Un appel à l’unité, afin de « donner une perspective à Menton. »
Dans le cas où aucun accord ne serait trouvé d’ici fin octobre, Renaud Muselier assure qu’il « prendra toutes ses responsabilités » et tranchera dans cette bataille politique mentonnaise.
Tandis que la ville est secouée depuis quelques années par des affaires politiques et économiques tumultueuses, Renaud Muselier ne s’est pas mis en retrait et s’est exprimé afin d’éviter les affaiblissements internes et maximiser les chances électorales. Reste à savoir désormais si les deux conseillères régionales engageront, comme leur a conseillé le président de la région Sud, un dialogue avec Louis Sarkozy d’ici fin octobre.
