Quelques rappels historiques :
Le FMI a été créé en 1944 lors de la fameuse conférence de Bretton Woods. Son rôle consistait à garantir la stabilité du système monétaire international après la Première Guerre mondiale et donc de stimuler l’essor du commerce international.
Jusqu’en 1976 les taux de change sont fixes (c’est-à-dire que les cours des monnaies n’étaient pas variables mais définis comme une parité fixe avec l’or). Chaque Etat devait donc veiller à maintenir cette parité sous la contrainte de sa balance budgétaire (ses excédents ou ses déficits commerciaux)
Le champ d’application du FMI depuis 1976
Les accords de Jamaïque signent la fin des taux de change fixes. C’est le flottement des monnaies. La mission du FMI n’est plus la même. Il s’agit dorénavant de prévenir les crises financières des pays qui peuvent mettre en péril les échanges internationaux. Pour se faire le FMI prête aux banques centrales et veille à un redressement de long terme des difficultés économiques.
Il s’agit en particulier de :
• d’accorder des prêts aux pays en difficulté financière
• de conseiller les États membres quant à leur politique économique
• d’apporter une assistance technique et des offres de formation aux États membres dans le besoin.
Fonctionnement et critique du FMI, Présidence DSK
Le FMI est gouverné par ses 185 membres.Même si les décisions se prennent à la majorité, les « voix » des membres sont pondérées par leur participation financière. La plus importante est celle des Etats-Unis qui représente 17,5% des voix, la plus faible est celle du Palaos qui représente 0,001% des voix. Huit Etats membres ont une représentation permanente et les seize autres membres du Conseil d’Aministration sont élus par les pays membres.
Les principaux détracteurs présentent le FMI comme une institution au service de ses plus gros contributeurs. Ils y verraient un instrument pour imposer leur vision économique au reste du monde et particulièrement aux pays en voix de développement (principaux emprunteurs)
M Strauss-Kahn qui se définit comme un socialiste du libre échange se veut en rupture avec cet ordre établi. Dans son Interview au journal Le Monde du 1er octobre 2007, DSK explique qu’il souhaite que le FMI « ne se contente plus d’être un gendarme » mais souhaite l’adapter « aux réalités du monde ». Dans la lignée de son prédécesseur (Rodrigo Rato) DSK souhaite s’attaquer à la question des quotes part pour que la représentation au sein de l’institution Internationnal reflète désormais les réalités du monde économique tel qu’il est au XXIeme siècle. Il s’agira donc de permettre aux pays les moins riche de représenter un poids plus important au sein de l’institution.
En acceptant la responsabilité de la direction Générale du FMI, M Strauss Kahn aura la possibilité d’œuvrer pour le développement économique mondial. En revanche ,pour des raisons de calendriers, il ne pourra pas être candidat à l’élection présidentielle de 2012.