La journée d’action sera nationale. Comme tous ses homologues en France, l’IUT de Nice-Côte d’Azur se prépare le 25 novembre prochain à une journée de grève – et d’explications au public et à la presse – dans le but d’appeler l’attention de Valérie Pécresse, la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche sur un « effet pervers » de sa Loi d’août 2007 sur l’autonomie et la responsabilité des Universités : l’abandon par le Ministère du « fléchage » budgétaire particulier des moyens dévolus aux enseignements dispensés par les Instituts Universitaires de Technologie. En clair, alors que dans l’ancien système, les IUT recevaient directement de Paris une partie de leur financement avec désignation précise des tâches pédagogiques à accomplir – le « fléchage » – , la nouvelle Loi n’indique plus nettement, dans la dotation globale de fonctionnement mise à la disposition de présidents d’universités aux pouvoirs renforcés, la part spécifique réservée aux IUT. Problème d’autant plus épineux que l’autonomie financière de ces derniers a été maintenue dans la loi d’août 2007 – l’ancien et célèbre article 33 de la Loi 84-52 du 26 janvier 1984 sur l’Enseignement supérieur se retrouve dans l’article 713.9 du nouveau dispositif – ce qui fait encore de son Directeur, l’ordonnateur exclusif des dépenses et des recettes ainsi que le principal responsable des personnels et de leurs affectations. « L’autonomie existe toujours sur le papier, expliquent certains professeurs, mais elle a été vidée de son contenu ». Et de se demander s’il s’agit d’un « simple dysfonctionnement juridique » ou « d’une intention délibérée de la part de l’administration centrale ».
Inquiets en raison des conflits croissants qui les opposent à la « gouvernance » des Universités sur la répartition de cette manne financière ainsi que des incertitudes qui pèsent sur la prise en compte du caractère spécifique de leurs politiques de recherche et de formation, l’Assemblée des Directeurs d’IUT et celle des Présidents des Conseils d’Instituts affirment aujourd’hui craindre une remise en cause, dès janvier 2009, de leurs missions de formations technologiques et professionnalisantes. Des missions pourtant largement plébiscitées par la Ministre pour l’efficacité avec laquelle, avec un taux d’insertion sur le marché du travail qui voisine les 80% pour les Licences professionnelles, les étudiants qui suivent ces cursus trouvent plus rapidement que les autres un emploi rémunéré à leur issue. Un argument de taille en ces temps de disette économique. Ces mêmes responsables reprochent par ailleurs à la Conférence des Présidents d’Université d’avoir interrompu depuis plusieurs semaines les discussions engagées afin de trouver une solution. Ils regrettent également que la Ministre ne s’engage pas davantage et renvoie les interlocuteurs à l’échelon local.
Henri Alexis, Directeur de l’IUT de Nice Côte d’AzurLe 25 novembre prochain, plusieurs Assemblées Générales auront donc lieu sur les différents sites de l’IUT Nice-Côte d’Azur à Nice, Sophia, Cannes et à Menton. Des suspensions des cours alterneront avec des informations données aux étudiants tandis que différentes actions seront entreprises au sein des établissements. Un point de presse sera d’ailleurs organisé à 10h sur le site de Nice en présence du Directeur de l’IUT, des Chefs de départements, des enseignants et des étudiants.
Récemment élu au poste de Directeur de l’IUT, Henri Alexis, dont la sensibilité politique n’est pourtant pas éloignée de celle de l’actuelle majorité, avait placé son mandat sous le signe de l’International pour les étudiants et du rapprochement concret avec le monde des Entreprises. Des étudiants qui, selon lui, seront « les premières victimes » alors qu’il avait espéré que l’IUT soit « un modèle par son dynamisme et son efficacité pour l’ensemble de l’Université ». « C’est un moment grave, déterminant pour l’avenir de tous les IUT en France », ajoute celui dont tous les collègues louent en général la grande modération. Pour qu’il en appelle à une « mobilisation forte », explique même l’un d’entre eux, c’est que le « problème est réel et sérieux ».
Henri Alexis, Directeur de l’IUT de Nice Côte d’Azur
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